Il pleut, il pleut bergèreuuuu, rentreuuu tes blancs moutonnnns !
Il pleut, comme d’habitude. Pour ne pas sombrer dans les vers humides de Verlaine, il faudrait parvenir à accepter l’affreuse normalité de la pluie. Pater noster pluviam nostrum quotidianum da nobis hodie… Oui, ben justement, le pater noster, il pourrait arrêter la bière et soigner ses problèmes d’incontinence, parce qu’ici-bas, on va finir par se noyer !
L’hiver passe. Du moins, il passe sûrement quelque part, mais pas vraiment par ici. S’il pouvait ne pas tenter de rattraper son décalage horaire en mai ou juin, je lui en serais très reconnaissant. Un petit chouia de froid et même de neige s’il le faut, un blanc manteau en lieu et place d’une grise humidité pénétrante sans fin, est-ce trop demander en février ? Tout le monde s’y perd, même les virus : la grippe et la gastro n’ont même pas eu besoin de la SNCF pour arriver avec plusieurs semaines de retard. Et sous l’eau, est-ce différent ? Oui, dans le sens où c’est toujours très mouillé, d’accord, mais à part ce détail ? Il y a une variabilité saisonnière de la biodiversité. Pourtant, la température n’est pas descendue selon le rythme habituel. Si l’hiver finit par venir tardivement, qu’en sera t-il du printemps, renouveau de la vie et intense période de reproduction ? Nous avons constaté la présence de pontes de flabellines, de céphalopodes et l’activité sexuelle des doris géantes. Ceux-ci ne semblent pas se soucier du calendrier. Est-ce normal ? L’an dernier, les perturbations climatiques ont eu des conséquences visibles sur la diversité observée en plongée durant le printemps et l’été. En sera t-il de même cette année ?
Qu’on se rassure, il y aura toujours des baleines échouées sur les plages dans quelques mois, même si juillet n’est que le printemps, même en attendant l’été…