Quatre ans après une visite mémorable de quelques épaves de la côte varoise, nous voici de retour sur les mêmes vestiges mais dans un ordre différent, météo oblige. Le Sagona, dit le Grec (voir Escapade varoise. Episode 3 : le Grec ), est notre première destination.
C’est un peu surprenant de voir l’épave bien plus tôt que d’habitude. On profite peu de temps de la vue, les minutes comptent.
Vue de si haut, l’épave semble bien conservée et assez propre. Où sont tous les filets accrochés et brisés sur les structures ?
Les cloisons bordent encore les coursives et paraissent même avoir une certaine solidité.
En allant vers l’arrière, la structure qui surmontait la poupe a encore toute son armature.
Le cargo est posé bien droit sur sa quille.
Autour des structures propres de tout filet, libres de tout bout, la vie foisonne : nuées d’anthias, dentis, dorades, sars, mérous, murènes…
Les structures sont des supports de colonisation où les gorgones se développent très densément par endroits : aucun risque d’être arrachées ?
Voici un cargo de 22 ans l’aîné de l’Alice Robert, brisé en deux par une mine un an après le Bananier, reposant également en Méditerranée droit sur sa quille sur un fond comparable et pourtant le navire apparaît si propre, si bien habité, semblant encore d’une relative solidité et visité par une importante population de plongeurs chaque année. Pas de chalut accroché, pas de paquets de bouts entortillés… Certains diront que le Rhône y est pour quelque chose, que la courantologie est différente. Je pense que 40 ans de ratissage intensif des fonds marins sont pour beaucoup dans cette différence globale. Cas unique ? Prochainement un autre exemple…