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  • : Le blog de Homo palmus
  • : Histoires et photos autour de mes plongées en Roussillon et ailleurs
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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 08:30

 

Comme lors de nos plongées habituelles, nous avons vu des oursins (mais des verts) et des étoiles de mer (mais d’une belle variété). Dans la grande famille des Echinodermes, il y a aussi les holothuries. Ici, ce sont évidemment des concombres de mer du Nord Cucumaria frondosa. Ils sont plus enflés, mais ça n’a rien à voir avec une éventuelle couche de protection contre le froid.

 

P1020247 les escoumins concombre de mer du nord

P1020289 les escoumins concombre de mer du nord

 

Il y a une autre espèce, beaucoup plus colorée : le psolus écarlate Psolus fabricii : son panache de tentacules buccaux arborescents est d’un rouge éclatant.

 

P1020262 les escoumins psolus ecarlate

P1020279 les escoumins psolus ecarlate

Des alcyons Gersemia rubiformis de taille très modeste n’ont pas l’aspect en gros doigts de gants que nous voyons d’habitude. Ils sont plus fins, ce qui est particulièrement visible lorsque les polypes sont rentrés.

 

P1020228 les escoumins alcyon

P1020233 les escoumins alcyon

P1020270 les escoumins alcyons

Nous avons vu pas mal de nudibranches, mais au final, très peu d’images sont exploitables…   Les éolidiens à papilles Aeolidia papillosa seraient les plus grands éolidiens de cette région du monde. Ceux que nous avons vus n’étaient pas d’une taille extraordinaire, mais ils portent très bien leur nom.

 

P1020250 les escoumins eolidien a papilles

P1020296 les escoumins oursin vert et eolidiens a papilles

La flabelline rouge Flabellina verrucosa et la flabelline gracile Flabellina gracilis sont difficilement différenciables. Voici 2 images qui pourraient correspondre aux 2 espèces comme à une seule, tous les critères distinctifs n’étant pas bien visibles à chaque fois.

 

P1020219 les escoumins flabelline gracile

P1020256 les escoumins flabelline rouge

Parmi les anémones et les oursins se promènent des crabes araignées Hyas araneus et des tourteaux pointclos Cancer irroratus. Les premiers sont reconnaissables à leur carapace en forme de poire.

 

P1020240 les escoumins crabe araignee

P1020317 les escoumins crabe araignee

Les tourteaux ont une carapace festonnée et de fortes pinces.

 

P1020320 les escoumins tourteau pointclos

P1020319 les escoumins tourteau pointclos

Nous n’avons pas vu passer beaucoup de poissons. Mais c’est peut-être en partie à cause de notre focalisation sur ce qui se trouvait sur le fond. Il y avait déjà beaucoup à observer. Pas de blennie, mais une cousine appartenant au même ordre : la stichée arctique Stichaeus punctatus. Ce petit poisson d’une vingtaine de centimètres vit posé sur le fond et il adopte une position de repli sur lui-même en ramenant sa queue vers sa tête.

 

P1020284 les escoumins stichee arctique

 

Pensant être camouflée, une plie canadienne Hippoglossoides platessoides (sans le nom local on aurait à peu près reconnu la bête) ne l’était qu’approximativement.

 

P1020295 les escoumins plie canadienne

 

Et enfin, le poisson que j’avais vraiment envie de voir, c’était le loup atlantique Anarhichas lupus. Ce cousin des blennies à une gueule à faire du cinéma dans la catégorie des méchants. Pourtant, c’est encore un délit de sale gueule. Il est en danger et il est protégé.

 

P1020304 les escoumins loup atlantique

 

Sa remarquable mâchoire sert à broyer les coquilles et carapaces. Il aime la nourriture un peu piquante, comme on peut le voir sur l’image suivante où l’oursin vert n’a pas fait un pli.

 

P1020306 les escoumins loup atlantique

 

Chaboisseau, lycode arctique, doris rugueux et d’autres ne figurent pas ici, faute d’images valables. Pour ce qui est du « gros », c’était seulement vu de la surface à quelques dizaines de mètres du bord.

 

Quebec---Les-Escoumins 3662 baleine

 

Nous n’avons pu faire que 2 plongées et chaque fois les 40 ou 45 minutes dans cette eau à quelques degrés mais claire ont été un réel plaisir et une belle découverte. Si ce n’étaient l’éloignement et ses conséquences pratiques, j’y retournerais très volontiers. D’autant plus qu’il y a encore beaucoup à voir dans l’immense Saint Laurent, notamment des épaves.

Merci beaucoup à Steve pour sa gentillesse et son attention. Sous sa conduite, nous n’avons eu qu’à observer et profiter des visites.

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 08:21

 

Ayant l’opportunité d’aller dans la Belle Province, il était hors de question de ne pas en découvrir un maximum pendant le séjour. Bien entendu, « découvrir un maximum » inclut « aller voir comment c’est sous la surface des eaux ». Après quelques recherches documentaires avant le départ, j’ai pris contact avec Parcs Canada qui m’a redirigé vers la FQAS, logique. C’est Steve, directeur général de la fédé locale, qui m’a répondu et avec qui nous avons pu nous organiser courriel après courriel pour aller nous plonger dans le Saint Laurent aux Escoumins. Plonger dans un fleuve… Un fleuve ou plutôt un océan qui entre dans les terres ? Quelle est la salinité ? Comment sera le lestage ? La température est annoncée entre -1°C et +4°C et nous ne pouvons pas emporter tout l’équipement adapté. Pas de souci, le centre a tout ce qu’il faut, y compris des étanches en location. Ca se comprend…

Quelques semaines plus tard, nous arrivons aux Escoumins. Nous avons réservé une chambre au Gîte du Fleuve (link), excellente adresse (et petits-déjeuners ) située à proximité du Centre de Découverte du Monde Marin où se situe la base de plongée (link).

L’accès au centre (intéressante exposition sur l’écosystème du Saint Laurent) est gratuit, mais l’accès pour aller plonger et payant. C’est un peu étrange, mais vu sous l’angle d’un droit d’accès à la réserve naturelle, on comprend mieux. Ici, comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, on paie pour se plonger dans le périmètre d’une réserve. Mais en conséquence, il y a des services pour le visiteur et pour la réserve. Ce principe ne semble pas encore avoir fait son chemin dans les consciences françaises… Trois mises à l’eau sont aménagées depuis la base :

 

les escoumins sites de plongee

(http://www.fqas.qc.ca)

Il est possible d’utiliser des brouettes pour transporter le matériel sur une partie du trajet.

 

Quebec---Les-Escoumins 0361 les escoumins club

 

Des bancs et un gros bac de rinçage sont installés devant le local. La vue sur le Saint Laurent montre que malgré la distance à l’intérieur du continent, la largeur est conséquente : environ 26 km.

Nous nous équipons tranquillement tandis que des plongeurs remontent avec un matériel photo impressionnant. Apparemment, dans le coin c’est courant, comme nous le verrons ensuite. Nous ne sommes venus qu’avec nos instruments, nos masques et un petit caisson photo. Le matériel de location comprend des étanches Bare et des slingshots. Quant à moi, je vais tester la plongée avec des moufles. Pardon, des mitaines ! Le plus inquiétant, c’est la cartouchière que l’on nous remet en guise de lestage :

 

Quebec---Les-Escoumins 0362 les escoumins materiel

 

Ici, on compte en livres. Et 2 livres, ça ne fait pas exactement un kilo. Etant donné que la salinité est moindre qu’en plein Atlantique (environ 26 g/l), que nos lestages en étanche sont habituellement réglés pour la Méditerranée avec des 12 L acier et qu’ici ce sont des 12 L alu, combien de plombs de 2 livres nous faut-il ??? La réponse est sur la photo : 34 lbs, soit 15 kg. Dans les faits, c’était un peu trop…

 

Malgré le silica gel et un conditionnement dans le bac de rinçage, le caisson à quand même eu un coup de fraîcheur et donc de buée. Certaines images ont donc un effet de flou artistique périphérique tout à fait voulu…

 

Dès les premiers mètres, c’est un paysage très différent de ce que nous avons déjà pu voir sous la surface. La roche est tapissée d’oursins verts et d’anémones plumeuses.

 

P1020244 les escoumins ambiance

P1020287 les escoumins ambiance

 

Ce n’est pas une impression, même s’ils ressemblent très fortement à ceux de chez nous, les oursins sont vraiment verts. Quant aux anémones plumeuses Metridium senile, l’aspect soyeux laissant penser à un doux plumeau ne doit pas faire oublier que les anémones pêchent au harpon venimeux, même si le plongeur n’a rien à craindre de celle-ci.

 

P1020246 les escoumins anemones plumeuses

P1020324 les escoumins anemone plumeuse

 

Entre les bouquets d’anémones plumeuses vivent d’autres grosses anémones plus colorées. Le nom d’anémone rouge du nord (Urticina felina) n’est peut-être pas le meilleur en raison de la diversité des colorations.

 

P1020202 les escoumins anemone rouge du nord

P1020258 les escoumins anemone rouge du nord

P1020290 les escoumins anemone rouge du nord

P1020274 les escoumins anemone rouge du nord

 

L’étoile de mer rouge que nous croisons tout le temps chez nous a ici une variante : l’étoile de mer rouge sang Henricia sanguinolenta. Et bien sûr, le nom est à nouveau imparfaitement descriptif :

 

P1020251 les escoumins asterie rouge sang

P1020315 les escoumins asterie rouge sang

P1020310 les escoumins asterie rouge sang

 

Lorsque nous voyons une étoile de mer glacière en Méditerranée, on se demande pourquoi ce nom, ou pourquoi elle se trouve là loin des pôles. Le Saint Laurent abrite aussi une étoile de mer polaire, Leptasterias polaris. Ca semble plus normal.

 

P1020204 les escoumins etoile de mer polaire

P1020322 les escoumins etoile de mer polaire

 

Il y a 2 autres espèces d’étoiles de mer, de belles dimensions, aux aspects bien différents qui portent le doux nom de soleil de mer. Le soleil de mer pourpre Solaster endeca :

 

P1020210 les escoumins soleil de mer

P1020215 les escoumins soleil de mer

P1020277 les escoumins soleil de mer

 

Et le soleil de mer épineux Crossaster papposus :

 

P1020222 les escoumins soleil de mer epineux

P1020301 les escoumins soleil de mer epineux

P1020308 les escoumins soleil de mer epineux

Les individus de ces 2 espèces ont un nombre de bras variable, mais assez pour faire comprendre leur nom de soleil de mer. Si l’un est plus épineux que l’autre, ils font tous les deux jusqu’à 40 cm de diamètre. Comme les étoiles de mer polaire et rouge-sang, les colorations sont variables.

 

Dans cette ambiance un peu verte, mais avec une visi très correcte, nous découvrons des fonds rocheux couverts d’une diversité colorée et exotique pour nous, grâce à cette température fraîche. Certains animaux nous rappellent très clairement des homologues méditerranéens, mais ils ont une typicité intéressante.

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