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  • : Le blog de Homo palmus
  • : Histoires et photos autour de mes plongées en Roussillon et ailleurs
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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 13:03

Depuis 2007, j'ai raconté des histoires d'épaves, de petites bêtes, de plongées essentiellement dans le Roussillon mais aussi dans des lieux nettement plus exotiques.

Depuis un an, Overblog a décidé de tout faire pour compliquer la vie, pour rendre plus pénible la rédaction d'articles, pour rendre impossible la gestion des images, des videos, des albums (qui ont disparu). Où sont passés mes albums ? Où sont passées mes images ? Pourquoi d'anciens articles n'ont plus leurs illustrations ? Pourquoi les abonnés ont-ils été en partie desinscrits sans préavis ? Pourquoi le mailing automatique d'information de publication a-t-il été supprimé ?

Il faudrait continuer à payer pour pire qu'avant ? Et pour éviter la pub qui envahit tout ?

Depuis le début des changements techniques, de très nombreux bloggers ont pourtant fait remonter les problèmes et au moins autant de rédacteurs ont annoncé sur le forum réservé qu'ils allaient partir.

Alors voilà, dans quelques semaines l'abonnement ne sera plus reconduit. Ce que va devenir ce blog, je n'en sais rien. Peut-être qu'il va tout simplement être effacé par cet hébergeur. Peut-être deviendra t-il à son tour une épave, relique d'un temps où les choses étaient organisées pour faciliter le partage et la diffusion, essence même d'un blog.

Pour que tout ne se perde pas, pour que les traces restes, pour que les témoignages visuels subsistent, j'ai commencé à transférer une partie du contenu de ce blog sur un nouveau :

http://epaves-catalanes.blogspot.fr

Ca prendra du temps. Bien entendu, je continuerai à publier de nouveaux articles en complément des anciens.

Pour ce qui est de la biodiversité et des sites de plongée, d'autres adresses spécifiques viendront très prochainement. Elles seront listées sur le blog des épaves.

Merci à toutes celles et ceux qui sont passés par ici une fois, à l'occasion, ou régulièrement. Je vous donne rendez-vous sur http://epaves-catalanes.blogspot.fr pour la suite des histoires subaquatiques en Roussillon et ailleurs...

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3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 06:41

En décembre 1942, l’Alice Robert fait partie des navires de commerce « offerts » à la Kriegsmarine. C’est la fin du transport de fruits des colonies d’Afrique vers la métropole. Désormais, le navire passe sous commandement militaire. La première conséquence est la transformation de ce qui était un navire frigorifique moderne en un navire de guerre aux capacités réelles, malgré les apparences, assez modestes.

 

12 Alice Robert Bananier 091213 marmite bain-marie IMG 9872

Derrière les fourneaux de la cuisine est posé un gros appareil cylindrique massif. Il servait à cuire et à maintenir au chaud grâce à la vapeur circulant dans sa double enveloppe. Décembre 2013.

 

Ainsi se termine cette chronique mensuelle consacrée à la vie de l'Alice Robert, une manière de passer une année en compagnie de cette épave et d'apprendre certains événements qui ont fait son histoire.

Pour en savoir plus : http://les-3-vies-de-l-alice-robert.webnode.fr

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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 06:38

C’est en novembre 1935 que l’Alice Robert passe sa première visite annuelle.

En 1939, les travaux d’armement au titre de l’AMBC sont achevés. Le cargo va pouvoir reprendre la mer dans un contexte géopolitique et militaire très trouble.

De 1940 à 1942, la façade atlantique étant occupée, c’est à Marseille que se font les désarmements et armements en novembre.

 

11 Alice Robert BVananier mat IMG 2816Grande flèche de haute de 4 étages, le mât tient encore, mais pour combien de temps ? Novembre 2013.

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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 06:31

Octobre 1943. Les Alliés libèrent la Sardaigne puis la Corse. Les forces allemandes doivent évacuer rapidement l’île et c’est à Bastia que s’achève cette opération sous les bombardements. Le SG11 ex-Alice Robert est l’un des 3 derniers navires à quitter Bastia avec à son bord le chef d’état-major responsable de cette évacuation de la Corse vers le continent.

 

10 Alice Robert Bananier 041014 mat IMG 4473Multitude et mouvement entre le château et le mât encadré par les tourelles émergeant à peine du brouillard. Octobre 2014.

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 06:23

En août 1935, l’Alice Robert vit son premier désarmement en tant que navire bananier et naturellement le second armement le lendemain. En cette période, l’activité dans le commerce de la banane est en augmentation : navire et équipages ne chaument pas !

 

08 Alice Robert Bananier double canon IMG 3799

Autour de chaque structure saillante, de chaque canon, tournent les poissons... et les plongeurs... Août 2014.

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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 00:18

La tramontane n’est pas partie en vacances et nous sommes donc restés près de la côte. Le choix du jour s’est porté sur le Saumur, ce cargo de 100 m de long torpillé entre Port-Vendres et le cap Béar en 1944.

L’épave nous nargue : elle se dévoile à peine, ne laissant dépasser du brouillard cotonneux que le dessus des vestiges de son château. Tout le reste de la visite se fait dans cette brume épaisse à la luminosité laiteuse. Puis vient le moment de la remontée le long du bout de balisage.

Paliers dans une poubelle

Nous sortons de la couche d’eau fraîche pour retrouver celle des 20 premiers mètres, plus chaude et beaucoup plus claire. Bidons intermédiaires, arrivée dans la zone des paliers, retrouvailles avec les copains, petites discussions habituelles et séance photo souvenir… ?... Non, il y a quelque chose qui cloche… D’abord un, puis deux, puis… plein…

Paliers dans une poubelle

Nous sommes entourés de déchets. Ils passent entre nous, emportés par le faible courant. Il y en a partout. Je n’ai jamais vu ça. Nous sommes dans une décharge à ciel ouvert. Nous baignons dans une poubelle !

Paliers dans une poubelle

Chacun commence à attraper ce qu’il peut, à se remplir les poches de déchets en plastique.

Paliers dans une poubelle
Paliers dans une poubelle

Action dérisoire. C’est déprimant.

D’où est-ce que ça vient ? Comment est-il possible qu’il y en ait autant d’un coup ? On ne voit jamais ça ici.

 

Le lendemain, même lieu, même heure : plus rien. Tout ce qu’on a vu la veille est parti plus loin.

 

Difficile de croire à un courant aussi mystérieux qu’éphémère. C’est comme si des poubelles avaient été vidées en mer, d’un coup, à proximité de la côte. C’était la première fois. Souhaitons qu’elle reste unique.

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20 juillet 2015 1 20 /07 /juillet /2015 16:57

Il ne reste probablement pas de trace de nombreux naufrages survenus ces deux derniers siècles, du moins pas de quoi mettre des curieux sur une piste. On se trouve donc parfois avec des histoires tragiques sans vestige, mais aussi des vestiges sans leur histoire (voir http://www.after-dive.net/article-chaudiere-recherche-epave-desesperement-123016679.html ). Le jeu consiste à regrouper les éléments pour retricoter une aventure humaine. Parfois, tout concorde, si minces soient les restes. C’est le cas du Mirotres.

Nous étions déjà partis à la recherche de traces par une belle journée de printemps. La mer était d’un vert épais et la visibilité était si réduite que même les poissons sursautaient en tombant nez à nez avec nous (voir http://www.after-dive.net/article-a-la-recherche-du-mirotres-125229524.html ). Il fallait retourner voir. Cette fois, la mer était belle, bleue, sans touriste et la visibilité excellente. Nous ne pouvions donc pas espérer mieux.

Nous avons d’abord trouvé ce qui doit être le reste de la proue.

Quelques maigres vestiges préservent de l’oubli
Quelques maigres vestiges préservent de l’oubli

Puis, à une cinquantaine de mètres, le moteur.

Quelques maigres vestiges préservent de l’oubli

Et à proximité immédiate ce qui doit être l’extrémité de la poupe, retournée.

Quelques maigres vestiges préservent de l’oubli

Le fragment de coque que nous avions vu précédemment se trouve à un peu plus de 80 m en direction du large.

Le Mirotres était en ciment armé, ce qui n’est pas banal pour un bateau. D’ailleurs, la question « Maman les p’tits bateaux qui vont sur l'eau sont-ils en ciment armé ?» ne fait même par partie de la chanson. C’est dire !

Avec le temps, le ciment prend des allures de roche. Il est érodé, colonisé et il disparait dans le paysage. Les fers à béton subsistent et dans le vaste périmètre des restes de cette épave, plus ou moins enterrés, ils parsèment le fond.

Mais tant qu’il y aura des vestiges, même minimes, et des curieux pour les relier à une histoire pas banale, le Mirotres ne sombrera pas dans l’oubli.

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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 06:19

Ca chauffe en juillet 1943 ! Le SG11 est attaqué par l’aviation ennemie. Puis il escorte tour à tour le Tell et le San Francisco. Le premier est coulé par le HMS Saracen et le second par l’aviation Alliée Une semaine plus tard, c’est le pétrolier Champagne qui est sous escorte et pourtant attaqué par le HMS Sickle. Le Champagne est un navire assez chanceux et il s’en tire sans dommage.

 

07 alice robert bananier ancres IMG 1946

Les ancres à poste accrochent les filets des pêcheurs-ratisseurs. Les lambeaux changent les formes des ancres à bascule. Juillet 2014.

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 19:04

Depuis longtemps nous entendions des histoires d’avions tombés ici ou là, entre Argelès et Saint Cyprien, sans jamais savoir précisément où. Nous avons collecté quelques informations et même quelques points très approximatifs concernant un avion. Certains semblaient bien connaître le site puisque des images circulaient depuis quelques années. Mais impossible d’en savoir plus, car nous aurions pu, peut-être, ouvrir au grand public un trésor gardé caché ! Donc, nous avons cherché, questionné, fouillé et finalement, trouvé. Trouvé, oui, mais quoi exactement ?

Largage de la gueuse, descente, quelques coups de palmes et :

 

Presque plus rien, et pourtant…

Enfin ! Enfin ? Enfin…

Nous sommes à la recherche d’un avion disparu 70 ans plus tôt. Les rares images que nous avions vues, ne remontant pourtant qu’à quelques années, montraient une forme d’avion, un fuselage, une queue, des ailes… Sommes-nous bien sur le même vestige ? J’ai du mal à le croire.

Les maigres restes se composent de ce qui serait une aile et d’une masse métallique difficile à identifier mais qui a été déplacée.

Un congre loge à l’intérieur de l’aile. Le bord de l’aile est délimité par un alignement de spirographes qui ont trouvé un support solide sur ce fond de vase.

Presque plus rien, et pourtant…

De la masse métallique, peu de choses à dire à première vue, si ce n’est que c’est un tout petit récif artificiel grouillant de vie

Presque plus rien, et pourtant…
Presque plus rien, et pourtant…

Les spirographes, comme les éléments solides, servent de supports à de nombreuses pontes de calmars et de seiches.

Presque plus rien, et pourtant…
Presque plus rien, et pourtant…

De petits crustacés se cachent au milieu des débris.

Presque plus rien, et pourtant…
Presque plus rien, et pourtant…

Un poulpe est caché derrière sa muraille de coquillages. Il est timide et peu intéressé par la tentative de gratouille…

Presque plus rien, et pourtant…

Les petits bancs de petits poissons et les mouvements des nombreuses blennies curieuses donnent une impression d’animation qui tranche avec les environs faussement déserts visuellement et ponctués de beaux cérianthes.

Presque plus rien, et pourtant…

Mais nous ne sommes pas là uniquement pour faire un inventaire de biodiversité. Il nous faut des données qui nous aideront dans notre enquête, par exemple des dimensions.

Presque plus rien, et pourtant…
Presque plus rien, et pourtant…

Pour terminer, voici une question : que représente la scène suivante ?

a- le bateau est attaqué par des pirates

b- c’est la danse de la pluie parce qu’il fait trop beau

c- c’est-pas-moi-m’sieur-j’ai-rien-fait-m’sieur

d- un début de prière de remerciement à Poséidon (mais où sont les offrandes ?)

Presque plus rien, et pourtant…

Après quelques plongées infructueuses, nous avons trouvé de maigres vestiges. Pouvons-nous dès à présent affirmer leur origine ? Ce n’est pas certain…

 

Ce qui devient une épave est voué à disparaître à plus ou moins long terme. La désagrégation n’est pas linéaire en fonction du temps. Les parties les plus fragiles sont détruites rapidement, puis la structure fondamentale résiste jusqu’au moment où elle commence à céder. A ce stade, une accélération du processus de disparition peut s’enclencher. Rien n’est fait pour enrayer le mécanisme. Tout ce qu’on peut encore espérer, c’est sauver la mémoire de l’événement. Encore faut-il qu’il y ait suffisamment d’informations pour écrire un récit souvent tragique, mais qui appartient à l’histoire locale. C’est là que les choses se compliquent : refus de communiquer, égoïsme primaire, pseudo-privilège de chasse gardée, incompréhension de la problématique… Il est difficile d’obtenir des informations. Et lorsque les vestiges sont désormais près de la dissolution finale, l’enquête se complique encore… En voici un bel exemple.

 

Quoi qu’il en soit, ces restes ne sont plus totalement perdus pour tout le monde à l’exception de ceux qui voulaient se les garder. Nous avons encore beaucoup de travail pour leur redonner vie à travers une histoire. Bien entendu, c’est avec le plus grand plaisir que nous recevrons des informations sur ce site de la part de ceux qui auraient envie de partager, avant que tout soit définitivement perdu.

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 06:15

C’est en juin 1943 que le SG11 ex-Alice Robert prend véritablement du service pour la Kriegsmarine.

Un an plus tard, le 1er juin 1944, ordre lui est donné de partir à la chasse au sous-marin Allié. Le lendemain, le chasseur devenu proie est torpillé par le HMS Ultor à peine une heure après avoir quitté son quai à Port-Vendres.

 

06 alice robert Bananier 070614 canon cassure

Les anthias qui vivent autour du canon de 105 mm près de la cassure sont inquiétés par des faiseurs de bulles et de lumière. Juin 2014

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