Histoires et photos autour de mes plongées en Roussillon et ailleurs
Il ne reste probablement pas de trace de nombreux naufrages survenus ces deux derniers siècles, du moins pas de quoi mettre des curieux sur une piste. On se trouve donc parfois avec des histoires tragiques sans vestige, mais aussi des vestiges sans leur histoire (voir http://www.after-dive.net/article-chaudiere-recherche-epave-desesperement-123016679.html ). Le jeu consiste à regrouper les éléments pour retricoter une aventure humaine. Parfois, tout concorde, si minces soient les restes. C’est le cas du Mirotres.
Nous étions déjà partis à la recherche de traces par une belle journée de printemps. La mer était d’un vert épais et la visibilité était si réduite que même les poissons sursautaient en tombant nez à nez avec nous (voir http://www.after-dive.net/article-a-la-recherche-du-mirotres-125229524.html ). Il fallait retourner voir. Cette fois, la mer était belle, bleue, sans touriste et la visibilité excellente. Nous ne pouvions donc pas espérer mieux.
Nous avons d’abord trouvé ce qui doit être le reste de la proue.
Puis, à une cinquantaine de mètres, le moteur.
Et à proximité immédiate ce qui doit être l’extrémité de la poupe, retournée.
Le fragment de coque que nous avions vu précédemment se trouve à un peu plus de 80 m en direction du large.
Le Mirotres était en ciment armé, ce qui n’est pas banal pour un bateau. D’ailleurs, la question
ne fait même par partie de la chanson. C’est dire !Avec le temps, le ciment prend des allures de roche. Il est érodé, colonisé et il disparait dans le paysage. Les fers à béton subsistent et dans le vaste périmètre des restes de cette épave, plus ou moins enterrés, ils parsèment le fond.
Mais tant qu’il y aura des vestiges, même minimes, et des curieux pour les relier à une histoire pas banale, le Mirotres ne sombrera pas dans l’oubli.