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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 00:54
J’ai déjà précédemment parlé de la chaudière du Pytheas dans les articles sur cette épave. Elle est très colonisée, par les gorgones notamment, surtout sur sa face la plus exposée. Il y a aussi cette zone sur laquelle rien ne semble se déposer et se développer, comme si cette zone était toxique alors que rien à l’œil ne permet de penser qu’elle est de composition différente du reste de la chaudière.

pytheas-2508-11.jpg
Cette relique est un petit monde à elle toute seule. Elle est colonisée d’algues et de colonies d’animaux, que bien souvent le plongeur ne remarque même pas, ce qui donne cet aspect encroûté sans toutefois faire totalement disparaître les formes et les détails de la structure.

chaudiere-grappin.jpg(Oui, Sandrine a si bien visé que le grappin est tombé sur la chaudière, sans y laisser de marque visible)

De plus gros habitants fixés, comme les gorgones et les éponges, apportent du relief et de la couleur. Mais si l’on regarde de plus près, de nombreuses petites blennies vivent posées à côté de leurs trous. Ces petits poissons donnent souvent l’impression d’être partagés entre curiosité et crainte à l’approche du plongeur délicat.

chaudiere-blennie.jpg
Si l’on s’approche encore plus près, on découvre les nudibranches. Ici, une hervia se promène sur une belle éponge rouge orangé.

chaudiere-hervia.jpg
Mais il n’y a pas qu’à l’extérieur que la chaudière sert de support à la vie. L’intérieur est plein de cavités entre les tuyauteries.

chaudiere-int.jpg
En l’absence de lumière, la vie ne s’y développe pas de façon aussi visible qu’à l’extérieur. Mais une cavité, qu’elle soit d’acier ou de calcaire, est un refuge pour les animaux fuyant la lumière et ceux qui s’y tapissent dans l’attente d’une proie.

chaudiere-muene.jpg
Le délit de sale gueule… Est-ce son regard ? Son profil ? Sa morphologie serpentiforme ? Ou sa gueule le plus souvent ouverte avec ses petites dents pointues ? La murène a mauvaise réputation. Pourtant c’est un poisson comme les autres, un prédateur comme tant d’autres, comme nous…
Elle n’est pas seule dans sa cavité. Elle partage les lieux avec des crevettes. Combien en voyez-vous sur cette image ?

chaudiere-murene-2.jpg
J’ai passé 6 minutes, montre en main, à tenter de prendre des photos de cette murène. J’ai pris le temps, j’ai mesuré mes gestes, je l’ai approché avec délicatesse pour ne pas qu’elle sente le moindre danger. J’ai essayé de ne pas trop la déranger. Dans ces moments, je me mets à la place de l’animal et je me demande comment je réagirais si une sorte de gros monstre venait tout près de moi en émettant de la lumière vive. Serais-je capable de rester calme, de ne pas m’inquiéter et de ne pas me préparer à repousser plus loin cette créature inconnue ? Plongeurs, plongeuses, quand nous nous immergeons, nous entrons dans un monde qui n’est pas le nôtre, sans y avoir été invités… Alors pensez poisson !
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commentaires

O
... voui, tu as tout juste! ;)<br /> <br /> LAURENT, PRESIDENT!!!! :D
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H
Euh... Si je deviens président, on gommera aussi mes (modestes) poignées d'amour sur les photos ? :D
F
Pas mal la phrase de fin. Je suis totalement de ton avis
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H
Merci. Venant de toi je n'en doutais pas ! ;-)

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