20 mars 2010 - Roches Bleues - 9h30
Il fait beau. La mer bleue à peine ridée nous attend. Sur le parking, nous nous équipons quand, soudain, François prononce ces mots terribles : « mon bloc est vide »…
20 mars 2010 - Roches Bleues - 11h20
Après avoir écumé Port Vendres et Argelès à la recherche d’un club de plongée ouvert, nous sommes de retour, équipés, blocs pleins, au bord de l’eau. 11h21, je pénètre dans l’élément liquide sans me mouiller, pour le moment. L’eau est à 10°C et je ne sens pas encore sa fraîcheur. Un peu de palmage en surface en direction de la sortie de la crique et nous descendons dans une eau bleue d’au-dessus mais verte en dessous.
Un spirographe semble bien seul.
Ce n’est qu’une impression : avec un peu de recul, on voit bien que le coin est habité.
Ah non, c’est François ! Je me disais bien aussi que malgré la visi réduite et le peu de lumière, les poissons chassant au leurre bioluminescent ne sont pas fréquents dans le secteur…
Il y a ceux qui se montrent comme les nombreux spirographes tout panache déployé.
Il y a ceux qui croient être cachés mais qui sont facilement repérables, comme les langoustes.
Et il y a ceux qui restent cachés comme en pleine nuit alors qu’il est midi, même s’il est difficile de le deviner dans cette ambiance de pénombre. Ce petit crénilabre n’a pas l’air motivé pour quitter sa cachette.
66 minutes après avoir basculé du côté obscur, nous redevenons terriens.
21 mars 2010 – Cap Gros – 9h30
Les pensionnaires du cimetière de Port Vendres ont une vue imprenable sur la mer. De ce que j’en sais, aucun ne s’en est jamais plaint. Bien sûr, il en est que l’on préférerait entendre encore s’exprimer au sujet de la Grande Bleue. C’est ainsi…
La pente est raide avant la petite plage. Puis du palmage pour passer les premières roches avant de s’immerger dans une eau très chargée. La visi n’est même pas de 2 petits mètres, ces mètres qui ont rétréci à cause de la fraîche température.
Je ne reconnais pas bien le site tant visité d’année en année. Difficile d’utiliser mon nouveau jouet qui n’est pas adapté à la macro et dont j’essaie d’apprendre à me servir. Difficile d’utiliser le flash avec tant de particules. Alors, comme je le faisais avant, j’éclaire avec le phare tandis qu’avec les 2 autres mains je bidouille le caisson…
C’était une bonne idée cette greffe de tentacules de céphalopode…
Dans cette soupe, François déniche des tas de petites choses. Il a un truc à la limite du surnaturel pour tirer le portrait des blennies et pour trouver des antiopelles. En voici une qui s’adonne à l’escalade :
68 minutes après avoir basculé du côté obscur, nous redevenons terriens.