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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 05:54

L’Alice Robert transformé en SG11 a été chargé de tourelles et de canons. A l’époque, ça n’était pas pour faire beau. Depuis que l’épave est visitée, ça a changé : le monumental est devenu de la déco qu’on observe, un peu comme les sculptures d’un lieu d’exposition. Autour des plus gros, il y a des petits ou, plutôt, des restes de petits : toute une série de mitrailleuses de 20 mm dont il ne subsiste aujourd’hui quasiment plus que les supports. Rapide coup de projecteur sur ces vestiges.

C’est encore un jour où la lumière peine à parvenir au fond. Le double canon de 37 mm sur sa tourelle est assez gros et surélevé pour ressortir en contre-jour.

 

Alice Robert 032014 tourelle double canon IMG 0577

 

Au bord de la cassure, le gros canon de 105 mm pointant vers la surface attire les anthias. C’est intrigant de voir ces poissons localisés plus spécialement autour du haut du canon, plus fin et sans recoin, que de la base et de son bouclier.

 

Alice Robert 032014 canon arriere IMG 0610

Alice Robert 032014 canon arriere IMG 0598

D’une manière générale, les anthias semblent aimer les canons.

 

Alice Robert 032014 double canon IMG 0614

Alice Robert 032014 canon tribord IMG 0564

Entre ces importantes structures, le long des bords, le navire était équipé d’une vingtaine de mitrailleuses de 20 mm pour la défense antiaérienne. Ces armes étaient encore en place au début des années 60 et certaines d’entre elles encore à la fin des années 90. Actuellement, il n’en subsiste pratiquement plus. L’acier en milieu marin à une tendance à l’évaporation… Vers la surface…

Des Flakvierlings (4 mitrailleuses de 20 mm montées ensemble), il n’y a plus que les bases des petites tourelles sur le pont avant et les supports des canons à l’arrière du château. Pas facile d’identifier ces objets en partie détruits et recouverts de filets.

 

Alice Robert 032014 flakvierling IMG 0539

Alice Robert 032014 flakvierling IMG 0590

Les mitrailleuses simples étaient fixées sur des embases ayant une fourche. C’est tout ce qui est visible à présent. Il y en a tout le long du navire. Sur le château et la partie avant la cassure, ces embases sont dans des états différents. Certaines sont tombées,

 

Alice Robert 032014 embase 20 mm babord arriere IMG 0556

 

D’autres pas loin de l’être,

 

Alice Robert 032014 embase arriere IMG 0549

 

D’autres encore emmaillotées

 

Alice Robert 032014 embase arriere IMG 0540

 

Pour celles qui restent, comme leurs homologues du pont avant, les corynactis colonisent la fourche et la manivelle.

 

Alice Robert 032014 embase arriere IMG 0547

 

Ces corynactis couvrent d’ailleurs une très grande partie de l’épave, mais pas encore cette pompe de cale.

 

Alice Robert 032014 pompe de cale IMG 0586

 

Nous rejoignons le mât pour remonter comme à notre habitude le long de cette grande flèche de 13 m de haut. Arrivés à la croix, nous y croisons les anthias qui aiment aussi cette position, la plus élevée de l’épave.

 

Alice Robert 032014 mat IMG 0572

 

Pendant les paliers, pour éviter de penser à mes orteils entrés en hibernation à cause du bain dans cette eau à 12°C, je me repasse les images de la plongée. Les plongeurs vont plus naturellement vers les éléments les plus imposants, vers le mât et les gros canons. C’est naturel. Pourtant, pour appréhender la richesse de ce qu’était ce navire de guerre, il y a ces plus petits vestiges, mutilés et assez dégradés. Ils ne sont pas faciles à décrypter si l’on n’a pas eu auparavant un minimum d’information. En la partageant, elle pourra prendre corps au fond.

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commentaires

L
<br /> la maquette en allumettes, tiens, je n'y avais pas pensé, je suis sure que tu peux trouver un club de passionnés qui te feront ça. <br />
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H
<br /> <br /> J'ai contacté un club de maquetistes et je n'ai même pas eu de réponse.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Voila tu n'as plus qu'à te lancer dans la photo 3 D<br />
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H
<br /> <br /> En 2D c'est déjà assez compliqué. Ce qu'il faudrait, c'est quelqu'un qui puisse faire un dessin 3D à partir de toutes les photos car j'en ai suffisamment pour tout couvrir sous presque tous les<br /> angles. Il y a aussi la solution de faire une maquette en allumettes <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Avec les imprimantes 3d on pourrait recomposer les epaves ? C idée qui me vient comme ça mais c peut être ma minute blonde du jour.<br />
Répondre
H
<br /> <br /> Il faudrait avoir une image 3D des pièces manquantes, les décomposer en petits morceaux, avoir l'imprimante et beaucoup de matière et oui, ça serait possible.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Effectivement et en plus c'est peut etre moins lourd mais beaucoup plus encombrant à remonter.  Peut être aussi moins décoratif dans le salon ou le jardin. <br />
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H
<br /> <br /> Disons qu'il faut un grand jardin, ou une grande salle à manger.<br /> <br /> <br /> J'espère vérifier dans quelques jours que la pompe est bien encore là. Je ne suis pas tranquille, je crains qu'il ne reste bientôt plus que des photos <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> En fait c'est parce que la coque s'évapore plus doucement, on ne le remarque pas.<br />
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H
<br /> <br /> Ca doit être ça : c'est moins discret de remonter une coque de 75 m de long sur 15 de large que de remonter un petit canon de quelques dizaines de kilos.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Effectivement, c'est très connu que les métaux rouillés finissent toujours pas s'évaporer. <br />
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H
<br /> <br /> Je n'ai pas appris ça en chimie, ni vu ça en corrosion (pourtant j'ai travaillé sur le sujet). Curieusement, ça se produit sur les épaves et de manière sélective : la coque rouille sur place,<br /> elle...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> L'avantage c'est qu'avec les filets et l'encroutage, ça peut consolider un peu les petits vestiges ? Non ?<br />
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H
<br /> <br /> Consolider, je ne pense pas puisque ça tire et ça arrache. Mais la multicouche de filets qui s'encroute masque un peu certaines choses, ce qui les protège de l'évaporation.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> À une époque pas si lointaine, on m'avait dit que ces supports de mitrailleuses étaient des supports de lances à eau. On retrouve d'ailleurs cette version même dans des ouvrages récents. As-tu<br /> une photo avec les mitrailleuses en place (même sur un autre navire) ? Dans ton futur livre, tu présentes la photo d'un support de 20 mm terrestre qui me paraît plus grand que ce qu'on voit sur<br /> le Bananier ; ou bien c'est le militaire à côté qui est tout petit !<br />
Répondre
H
<br /> <br /> Les 2 problèmes sont la question des droits de reproduction et le peu d'illustrations d'époque. C'est vrai que sur l'image dont tu parles, on a l'impression d'une erreur d'échelle. Il y a là<br /> (http://www.u-boote.fr/artillerie.htm) une version montée sur un sous-marin. L'angle n'est pas idéal mais on voit la fourche, la manivelle et l'embase. Il y a là<br /> (http://www.tankwerkz.com/dwgindex.html) une version dessinée très claire et là (http://forum.axishistory.com/viewtopic.php?f=70&p=1670661) une série d'images d'origine non controlée,<br /> malheureusement... Je m'étais dit que je devais trouver une autre illustration, mais je n'y ai plus passé du temps avec tout ce que j'avais à faire.<br /> <br /> <br /> Des lances à eau doivent bien être raccordées à quelque chose passant en dessous à travers le plancher. Aucune embase renversée ne montre quoi que ce soit de tel. C'est ce qui m'avait fait douter<br /> à l'époque où je cherchais à identifier ces objets. Je suis absolument formel, ce navire de guerre n'avait pas une vingtaine d'arrosoirs sur ses ponts ! Je sais que ça s'est dit, mais dans quoi<br /> est-ce que ça a été écrit ?<br /> <br /> <br /> <br />

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