Qu’est-ce qui pousse un plongeur à se tremper dans une eau froide, sans visi, sous une météo abominable ? Où est le plaisir d’avoir froid, d’être poisseux ? N’importe quel observateur sensé dirait qu’il y a là les symptômes d’une pathologie. Masochisme ? Peut-être un peu, car ce plongeur aime, y retourne et en redemande. La réalité est sans doute pire. Ce plongeur est accro, accro à l’azote, à l’eau, au bruit des bulles, au survol des fonds sous-marins, aux ambiances prenantes… Voire même aux blennies (1 seul cas connu à ce jour).
Le problème de la dépendance, c’est cette envie d’encore qui tourne et retourne dans un coin de la tête, l’air de rien, les premiers temps. Puis l’envie se fait plus présente. Elle frappe à la porte de l’esprit un peu plus fort, un peu plus souvent. C’est après que les premiers signes tangibles apparaissent. A ce moment-là, seul celui qui a gardé un peu de sa lucidité peut mesurer l’état dans lequel il est.
Alors, quand après quelques mois sans s’immerger on découvre que sa baignoire est habitée...
Et qu’un gâteau prend une morphologie évocatrice...
Il n’est plus temps de se poser la question : on est atteint, irrémédiablement atteint…