Une invasion ? En quelques jours, les annonces les plus folles avaient couru sur le port : on parlait de 5, 6 ou peut-être même 8 hippocampes sur nos sites de plongée habituels. J’ai bien vu quelques photos, mais de là à confirmer le nombre… D’année en année, la présence est avérée sur les mêmes sites. D’autres habitent probablement sur d’autres sites car je doute qu’ils ne se plaisent que là où sont les plongeurs. Mais justement, faute de pouvoir prospecter sur toute la côte…
Comme je le disais l’an dernier (voir Hippocampes, le retour ? ), la Moulade est un site très intéressant pour tout un tas de raisons et notamment la richesse de sa biodiversité. Et comme précédemment, c’est là que nous sommes partis en quête d’hippocampe selon des indications de géolocalisation, pour certaines très imprécises. Il faut avouer qu’ils sont plutôt du genre discret et que même lorsqu’on sait où chercher approximativement, ce n’est pas toujours simple de trouver, surtout sans éclairage artificiel.
C’est un peu plus facile lorsqu’il est dégagé de son support d’accrochage. Même dans ce cas, son balancement au rythme des autres algues alentour aide à son mimétisme.
La lumière artificielle peut grandement aider à démasquer ces poissons en révélant leurs couleurs parfois très vives (voir Hippocampe ). Hasard ou art de la chasse, ces prédateurs à l’affût semblent capables d'avoir une bonne maîtrise de leur camouflage même sous les feux de la rampe.
En plus, ils se plaisent à snober le photographe en tournant systématiquement le dos à l’objectif. Il faut un minimum de patience et de ruse pour photographier l’animal de manière assez nette pour que l’image devienne une clé d’identification.
Car, d’une plongée à l’autre, dans des conditions variables et pas toujours idéales, il n’est pas forcément facile de savoir reconnaître un individu déjà aperçu d’un autre. Les photos sont là pour aider a posteriori à répondre à la question…