La tram souffle, les stagiaires N3 doivent travailler au-delà de 20 m et il y a quelques autonomes volontaires pour une explo. Que faire pour contenter tout le monde ? Les épaves sont éloignées, profondes, très exposées et à la côte, la profondeur va manquer. Posée sur 28 m, non protégée mais proche de la côte, la péniche peut être un site consensuel.
Ce bateau a été coulé il y a presque une trentaine d’années pour devenir un récif artificiel en compagnie d’autres lamparos, de pieux anti-chalutage et de structures en bétons pour favoriser la colonisation sur ce fond de graviers. Cette histoire est très bien racontée par l’un des principaux maîtres d’œuvre de ce projet :
http://www.chez-yanis.net/post/2012/09/29/SOR link
http://www.chez-yanis.net/post/2012/09/29/Daurades link
Que reste t-il de cette péniche ? Depuis le milieu des années 90, la corrosion a percé des trous dans les tôles à la proue.
Le treuil est solide et bien encroûté.
La longue cale est toujours pleine de son lest de poteaux en béton. De la partie supérieure de la cabine, il ne reste presque rien. Il est toujours possible d’y accéder par la cale et de sortir vers le haut.
Juste derrière, en descendant à la poupe, le safran est encore en partie visible.
Ce n’est pas la plus spectaculaire des épaves de la région. Mais, selon la période, la biodiversité peut être variée, surtout les nudibranches : godives orange, flabellines mauves, doris marbrées, doris géantes.
Les autres petits bateaux ont été ravagés par les chaluts. Certaines structures de béton l’ont été également. Dans quel état sont les autres ? Il faudrait aller voir. Les flancs de la péniche sont couverts de filets brisés. Ce qui aurait pu être un site de recrutement et de développement de la faune, profitable ensuite à tous, n’a pas été respecté. Considérer un récif artificiel comme un empêcheur de ratisser comme on veut où on veut n’est ni une indication d’une grande intelligence, ni un signe de respect pour le monde dans lequel on vit.