11 juillet 2009
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Les éponges sont des animaux filtreurs dotés d’un réseau de canaux appelé système aquifère où circule l’eau de mer. Ce système est composé de canaux inhalants et exhalants, et de chambres choanocytaires où les particules nutritives sont retenues.
Les éponges sont présentes dans les eaux douces et océaniques, des mers polaires jusqu’aux tropiques, de la surface jusqu’à plus de 8000 m de fond. On connaît environ 600 espèces en Méditerranée.
La classification des éponges est basée sur la morphologie et la nature des éléments squelettiques, les spicules, et sur l’organisation de la charpente squelettique. Les spicules peuvent être de nature calcaire ou siliceuse, et peuvent avoir des tailles et formes très variées. En Méditerranée, environ 90% des éponges ont un squelette siliceux. Enfin, certaines éponges n’ont pas d’éléments squelettiques minéraux et leur structure est maintenue par des fibres de spongine, comme l’éponge jaune Verongia dont se nourrit la tylodine jaune.
La préparation des spicules est très simple puisqu’il suffit de dissoudre un échantillon d’éponge dans de l’eau de javel ou de l’acide nitrique, puis d’observer une goutte au microscope entre lame et lamelle. Voici quelques exemples (grossissements x100 et x400).
Clathrina clathrus
Cette éponge calcaire est formée d’un enchevêtrement de tubes fins et longs de couleur jaune.
Les spicules sont en étoile à 3 branches.
Petrosia ficiformis
Cette éponge marron de consistance dure est le plat favori du Doris dalmatien.
Les spicules sont des stylets effilés légèrement courbés.
Agelas oroides
Cette éponge forme des digitations de couleur jaune-brun. Elle a une consistance qui rappelle le cuir.
Ses spicules sont des stylets effilés épineux.
La microscopie électronique à balayage est une technique à la fois lourde mais puissante pour bien visualiser la position et le nombre d’épines sur les spicules.
Cliona viridis
Eponge perforante de couleur vert-olive. Cette éponge se développe sur un substrat calcaire qu’elle érode.
Les spicules sont des stylets à pointe effilée et légèrement ampoulés.
L’observation des spicules peut servir à identifier 2 éponges de genres différents mais d’aspects extérieurs presque identiques. Un exemple avec Crambe crambe et Spirastrella cunctatrix :
Ces 2 éponges encroûtantes orange se ressemblent fortement et il est difficile pour le plongeur de déterminer avec assurance in situ quel animal il observe. Les spicules de Spirastrella cunctatrix sont effilés et ampoulés (il y a aussi de nombreux et très petits spirasters).
Alors que les spicules de Crambe crambe sont des stylets effilés et en baguettes.
La manie scientifique de vouloir tout classer et répertorier a débuté par l’utilisation des caractères les plus évidents, les plus visibles. Avec le temps et l’évolution des connaissances, les classifications sont en permanence remises en question. C’est pour cela par exemple que l’huître n’est plus considérée aujourd’hui comme étant à la limite du monde vivant et du monde minéral (conception de l’époque de Daubenton car l’huître bouge très très peu…). Mais Dame Nature est taquine et aime tromper le naturaliste amateur qui doit alors trouver une manière efficace d’assouvir son envie d’identification.
Les éponges sont présentes dans les eaux douces et océaniques, des mers polaires jusqu’aux tropiques, de la surface jusqu’à plus de 8000 m de fond. On connaît environ 600 espèces en Méditerranée.
La classification des éponges est basée sur la morphologie et la nature des éléments squelettiques, les spicules, et sur l’organisation de la charpente squelettique. Les spicules peuvent être de nature calcaire ou siliceuse, et peuvent avoir des tailles et formes très variées. En Méditerranée, environ 90% des éponges ont un squelette siliceux. Enfin, certaines éponges n’ont pas d’éléments squelettiques minéraux et leur structure est maintenue par des fibres de spongine, comme l’éponge jaune Verongia dont se nourrit la tylodine jaune.
La préparation des spicules est très simple puisqu’il suffit de dissoudre un échantillon d’éponge dans de l’eau de javel ou de l’acide nitrique, puis d’observer une goutte au microscope entre lame et lamelle. Voici quelques exemples (grossissements x100 et x400).
Clathrina clathrus
Cette éponge calcaire est formée d’un enchevêtrement de tubes fins et longs de couleur jaune.
Les spicules sont en étoile à 3 branches.
Petrosia ficiformis
Cette éponge marron de consistance dure est le plat favori du Doris dalmatien.
Les spicules sont des stylets effilés légèrement courbés.
Agelas oroides
Cette éponge forme des digitations de couleur jaune-brun. Elle a une consistance qui rappelle le cuir.
Ses spicules sont des stylets effilés épineux.
La microscopie électronique à balayage est une technique à la fois lourde mais puissante pour bien visualiser la position et le nombre d’épines sur les spicules.
Cliona viridis
Eponge perforante de couleur vert-olive. Cette éponge se développe sur un substrat calcaire qu’elle érode.
Les spicules sont des stylets à pointe effilée et légèrement ampoulés.
L’observation des spicules peut servir à identifier 2 éponges de genres différents mais d’aspects extérieurs presque identiques. Un exemple avec Crambe crambe et Spirastrella cunctatrix :
Ces 2 éponges encroûtantes orange se ressemblent fortement et il est difficile pour le plongeur de déterminer avec assurance in situ quel animal il observe. Les spicules de Spirastrella cunctatrix sont effilés et ampoulés (il y a aussi de nombreux et très petits spirasters).
Alors que les spicules de Crambe crambe sont des stylets effilés et en baguettes.
La manie scientifique de vouloir tout classer et répertorier a débuté par l’utilisation des caractères les plus évidents, les plus visibles. Avec le temps et l’évolution des connaissances, les classifications sont en permanence remises en question. C’est pour cela par exemple que l’huître n’est plus considérée aujourd’hui comme étant à la limite du monde vivant et du monde minéral (conception de l’époque de Daubenton car l’huître bouge très très peu…). Mais Dame Nature est taquine et aime tromper le naturaliste amateur qui doit alors trouver une manière efficace d’assouvir son envie d’identification.