L’époque est aux commémorations. Le débarquement du 6 juin 1944 a monopolisé les médias. C’était en Normandie. Quelques jours plus tôt, à 1000 km de là, plus au sud dans une autre mer, s’est joué un des nombreux drames de la Seconde Guerre mondiale. C’était le 2 juin 1944. Le sous-marin anglais HMS Ultor envoyait par le fond un escorteur rapide de la Kriegsmarine : le SG 11.
70 ans plus tard presque jour pour jour, nous avons visité l’épave de ce navire de guerre. Bien sûr, ce vestige historique a l’habitude de nous recevoir. Mais durant les 3 jours de ce week-end prolongé, le contexte était un peu différent.
Samedi 7 juin 2014
Le bout de balisage nous conduit sur l’arrière tribord du château. Le brouillard est sur le pont et les structures les plus élevées émergent. Nous allons survoler l’épave de la cassure jusqu’à la proue.
Le canon de 105 mm au bord de la cassure pointe vers la surface. Une nuée d’anthias est chassée par les bulles et les lumières de Foifoi et Homo palmette.
A proximité du bout, la tourelle portant le double canon de 37 mm est l’îlot suivant.
Ici aussi les anthias évoluent en nuage désordonné autour du relief tant que rien ne les dérange, mais fuient à l’approche de palmipèdes bulleurs et lumineux.
Les bossoirs à bâbord se replient vers l’intérieur à mesure que le château s’écroule sur lui-même.
Entre les deux cales avant, le mât est encadré par les tourelles des canons de 37 mm. Celui sur bâbord est tombé sur le cerclage de la tourelle.
Celui sur tribord pointe vers le large. Ici aussi les anthias tournent autour des armes muettes.
Nous voici arrivés sur le gaillard d’avant. Le canon massif de 105 mm est toujours recouvert de lambeaux de filets.
Nous retournons au mât pour en faire l’ascension. Il mesure environ 13 m de haut, l’équivalent de 4 étages.
C’est une chance de le voir encore dressé. Comme une très grande partie de l’épave, il est couvert de magnifiques corynactis. Hélas, à son sommet culminant à - 25 m il nous faut le quitter pour entamer notre lente remontée.
C’est pas grave, nous reviendrons le lendemain matin…