Terminons le tour de l’Alice Robert par l’arrière du château et le pont écourté par la cassure due au torpillage.
Surplombant les entrées des coursives, la tourelle portant le double affût de 37 mm semble être soutenue par des pieds fins et fragiles.
Il n’y a plus l’échelle d’accès à la plateforme, ni les pieds la supportant : ils sont probablement tombés lors de l’effondrement des claires-voies à leur base.
Quittant la tourelle, on rejoint le pont arrière couvrant les cales.
A la différence des cales à l’avant, la première cale arrière est presque totalement fermée.
Les claires-voies sont encore en relatif bon état.
De chaque côté de la cale étaient installés des affûts de 20 mm pour la défense anti-aérienne.
Sur tribord, le cerclage est encore visible alors que sur bâbord la structure est plus dégradée, comme l’est d’une manière générale ce flanc.
Ce pont arrière a été remanié par l’armée allemande lors de la transformation de l’Alice Robert cargo fruitier en navire d’escorte SG-11. Le mât et les treuils ont été supprimés. A leur place, un canon de 105 mm, comparable à celui de la proue, a été installé. Il pointe vers la surface.
Bordant la cassure, ce canon est la dernière structure. Le navire, torpillé au niveau de la seconde cale arrière, s’est brisé. Sur tribord, quelques mètres de coque et du pont subsistent alors que côté bâbord, la cassure est presque nette au ras de l’ouverture de la cale, désormais béante.
Cette cassure est souvent un point d’accrochage des filets et malgré les dimensions de l’ouverture, il faut être prudent.
Voilà pour l’état des lieux de l’épave de l’Alice Robert telle qu’elle était en ce printemps 2011. Malgré sa dégradation observable d’année en année, elle a encore de beaux restes et un attrait indéniable. Il suffit de demander aux plongeurs ce qu’ils en pensent…