Très ajouré, ne tenant que par des montants fragiles et rongés, le château s’est écroulé à l’automne dernier. Lors de ma première visite, la visi était si réduite que j’avais pensé l’effondrement uniquement côté bâbord (voir Jour sombre et Evolution ). Une autre visite en début d’année m’avait fait constater que l’affaissement était général (voir Première plongée de 2011 ). En réalité, c’est plus compliqué. Pour bien comprendre, voici un tour du pont le plus élevé du château.
La vue depuis le pont avant montre que la structure s’est abaissée de presque un niveau, avec un affaissement plus important au centre de la façade avant.
Faisons le tour par tribord. L’angle tribord avant a conservé sa structure. Une ouverture est encore visible, mais l’accès à l’intérieur est très réduit.
Un peu plus loin, l’un des 4 bossoirs reste le seul encore en place, tourné vers l’extérieur.
Au niveau de l’angle tribord arrière, on peut bien prendre la mesure de l’abaissement. Le plafond se trouve à peine au-dessus du niveau du bastingage.
Au centre de la façade arrière, les alentours de la petite pièce de l’atelier sont intéressants pour la compréhension de la dégradation. L’atelier en lui-même a gardé ses dimensions.
Les claires-voies séparant ce local de la tourelle portant le double canon, et qui supportaient les pieds de la plateforme d’accès, se sont écroulées (les pieds ont disparu aussi).
Peu de lattes en bois du pont résistent. Elles disparaissent plus vite que l’acier. Le quadrillage métallique est déformé sous l’atelier, laissant craindre que la petite pièce descende prochainement d’un niveau au centre du pont. Les bossoirs sur bâbord, fixés au niveau du bastingage, sont toujours tournés à l’intérieur. L’affaissement du pont est très net.
Les extrémités des coursives inférieures, n’ayant pas de charge à supporter, sont bien conservées.
Le dessus du château est un fouillis de tôles, câbles et débris divers. Les 3 citernes entourant la cheminée ne sont plus les seuls gros objets saillants car suite à l’écroulement, la cheminée dépasse désormais à nouveau.
Le plafond de la coursive bâbord est également au niveau du bastingage. L’angle avant bâbord repose même dessus.
Il y a eu un affaissement d’un niveau du pont le plus élevé, mais la structure qui soutenait le niveau a dû céder en dessous, au moins par endroits, plutôt au centre de l’épave. La déformation au niveau de l’atelier montre que le phénomène va se poursuivre. La visite de l’intérieur, qui était délicate mais faisable jusqu’à l’an dernier, doit être à présent très dangereuse. Il sera donc difficile de mesurer l’étendue des dégâts depuis les entrailles de l’épave…
Suite et fin de la visite au prochain épisode…