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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 07:49

 

J’ai souvent entendu des plongeurs raconter leurs rencontres subaquatiques en des termes plutôt imagés comme « ce homard, je l’aurais bien vu dans mon assiette » ou « un HLM à langoustes ! Il ne manquait plus que la mayonnaise ! » Il existe aussi des plongeurs très gourmands qui imaginent des recettes pour à peu près tout ce qu’ils rencontrent sous l’eau, sauf peut-être les nudibranches, et encore… La cuisine est liée à la plongée, mais pas seulement sous cet angle.

Lors de la visite des épaves encore bien conservées de la région, on peut trouver, non seulement des aliments potentiels (loups, rascasses, congres, poulpes…), mais aussi les vestiges de l’équipement pour les travailler. On peut essayer de se représenter ce qu’était la cuisine dans ces navires.

A bord du Saumur, un réduit très étroit contenait les fourneaux et un évier. Le cuisinier ne pouvait pas être obèse sous peine de ne pas pouvoir se retourner entre les fourneaux et la cloison…

 

P8160201 cuisine Saumur

 

A bord de l’Astrée, la pièce était plus carrée et donc peut-être un peu plus pratique à utiliser. Comme sur le Saumur, la cuisine était contre le passage de la cheminée.

 

cuisines 7613 cuisine Astree

C’est à bord de l’Alice Robert que l’on trouve les plus gros fourneaux et la pièce la plus grande. Durant sa carrière de bananier, il y avait à bord une trentaine de personnes en incluant quelques passagers dont il fallait s’occuper comme s’ils étaient sur un paquebot et non un cargo. Après sa transformation en navire de guerre, l’équipage a augmenté jusqu’à un peu plus de 200 personnes. Même en effectuant plusieurs services selon l’organisation de la vie du bâtiment de guerre, il fallait probablement servir à chaque tour 5 à 6 fois plus de repas que sur un cargo comme le Saumur ou l’Astrée. Avoir une cuisine plus grande équipée de plus de matériel était certainement une nécessité. Néanmoins, au vu des vestiges visibles, cela devait tenir de la prouesse…

 

P1040580 cuisine Bananier

 

Il arrive de trouver sur ou dans les fourneaux de ces 3 épaves des animaux qui n’ont pas conscience de l’endroit où ils se posent. Congres, poulpes et rascasses n’imaginent sûrement pas ce qu’un plongeur gourmand gastronome peut penser lors de son passage dans cet endroit très symbolique et évocateur de la vie humaine.

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commentaires

L
<br /> Effectivement, c'est un peu compliqué, la bonne cuisine est un élement important à bord.<br />
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L
<br /> C'est aussi une solution pour le renouvellement du cuistot s'il avait a passer sur la planche en raison d'un plat trop salé.<br />
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H
<br /> <br /> Va annoncer à un équipage en pleine campagne qu'il n'y a plus de cuistot ! C'est suicidaire. C'est un motif de mutinerie. Heureusement, les voyages à l'époque ne duraient pas longtemps. En cas de<br /> mécontentement, le changement pouvait être fait dans le mois.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Ils n'avaient peut-être pas assez d'endurance, il faut le faire pour préparer des repas pour des centaines d'hommes affamés dans des conditions difficile tous les jours...<br />
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H
<br /> <br /> Tu crois que c'est mieux dans une cantine de college ? Je pense que les qualifications n'ont pas ete toujours verifiees : j'ai trouve un cas de matelot devenu cuistot a l'embarquement suivant...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> La planche est le seul moyen de se débarraser d'un marin devenu indérisable puisque dans la promiscuité c'est un peu compliqué de le mettre au coin. <br />
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H
<br /> <br /> Je suis tombe tres recement sur des documents montrant bien l'aspect tres temporaire des cuisiniers a bord. Mais ca ne dit pas le pourquoi de la chose.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> la planche...<br />
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H
<br /> <br /> Mouais, c'est un peu ancien comme chatiment. Le probleme d'un bateau en mer, c'est que c'est une surface finie, une petite surface dont on a vite fait le tour. ALors quand une horde de marins<br /> affames mecontents se lache...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Effectivement, pour 277 hommes d'équipage, il faut quand même pas mal de place. Mais si tout le monde mange, qui est ce qui surveille la mer ? Pas étonnant que le bateau ai coulé. <br />
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H
<br /> <br /> Mais non, le bateau dont je parlais n'a pas coule. Il est meme devenu monument historique et il est visitable.<br /> <br /> <br /> Quant au Bananier, je suppose qu'en raison du manque de place, il y avait necessairement un roulement entre ceux qui dormaient, ceux qui travaillaient et ceux qui dormaient. Ca voulait peut-etre<br /> dire que le cuistot devait etre aide pour assurer au moins 2 services pour chaque repas par jour. Je ne sais pas quel sort lui etait reserve en cas de nourriture infecte, de plats brules ou de<br /> retard dans le service...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Oui effectivement, cuisiner en mer doit être très compliqué. L'avantage, c'est que si on manque de sel, il suffit de se pencher par le hublot. <br />
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H
<br /> <br /> Je pense que si c'est possible, c'est que le bateau a un tel roulis que l'envie de manger doit laisser la place a une autre envie moins ragoutante...<br /> <br /> <br /> Il n'y a pas toujours de hublot dans la salle a manger, comme nous l'avons vu aujourd'hui. Les cuisines, pour 277 hommes d'equipage, etaient beaucoup plus grandes que celle du bananier.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Moi j'imagine juste un cuistot en train de tenter de cuisiner pendant une tempête alors que ça bouge dans tous les sens... ça devait être un bon exercice de style. <br />
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H
<br /> <br /> Je crois que c'est toujours le cas, sauf que peut-etre que de nos jours les cuisines sont mieux equipees pour faire face aux tempetes.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Effectivement, je ne tenterai pas de cuisiner un bon petit plat dans ces fourneaux ou de prendre un bain dans la baignoire personnelle du capitaine du Bananier. <br />
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H
<br /> <br /> Il y a tres peu de place desormais autour de la baignoire du bananier... C'est plus facile sur le Saumur ou sur le Saint Lucien. Pour la cuisine, ca nous semble aujourd'hui un peu vieillot et<br /> rudimentaire. Pourtant, quelle que soit la technologie, la cuisine reste un element fondamental du maintien du moral a bord. La position de cuisinier etait surement pleine de risques en cas<br /> d'echec de la popote...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Ah les fourneaux, pas toujours faciles à identifier quand on les voit pour la première fois et que l'aztoe tape fort, mais ils sont toujours sympa à visiter.<br />
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H
<br /> <br /> C'est assez costaud comme mobilier, ca survivra aux toles de l'epave.<br /> <br /> <br /> Comme pour les baignoires et lavabos, ils manquent cruellement d'entretien...<br /> <br /> <br /> <br />

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