C’est presque devenu un rituel et on ne s’en lasse pas (voir Hippocampes, saison 3 (suite) ). Chaque été, quelques hippocampes transitent par la Moulade. Je dis qu’ils transitent car d’année en année les images semblent indiquer que ce sont des individus différents. A moins qu’ils changent radicalement de couleur, de dessins, d’expansions dermiques et de taille d’une fois sur l’autre. Certains plongeurs en rencontrent sporadiquement toute l’année sur plusieurs sites de la Côte Vermeille. Il faut avoir l’œil et la chance de tomber dessus.
Il faut aussi être accompagné de plongeurs maîtrisant leur flottabilité... Proche du substrat, l’animal chasse à l’affût. Le moindre mouvement désordonné (palme, main) soulevant le fond et l’animal devient inobservable. Le mieux est donc d’être seul ou bien accompagné.
D’un jour à l’autre, l’hippocampe peut aussi bien rester dans le même endroit que se déplacer significativement. Il faut alors avoir une nouvelle fois la chance de le croiser, à moins qu’il ait élu domicile au pied d’une gorgone bien dégagée, ce qui facilite les choses.
Avec un peu de patience et beaucoup de délicatesse, l’hippocampe ne fera pas que snober le plongeur photographe en lui tournant le dos comme à son habitude. Il faut être gentil avec ce chasseur traqué et décimé qui nous fait le plaisir de revenir année après année sur notre terrain de jeu.