Les conditions sont un peu plus difficiles en surface que la veille, mais la motivation est là. Sous l’eau, les premiers mètres sont plus chargés. Sur l’épave, la visi est bonne, malgré de grosses particules heureusement moins nombreuses que dans les premiers mètres. Comme la veille, la visite commence par la proue. La péniche n’est pas très haute.
Un petit poulpe se pense caché dans son abri.
Le local situé entre le treuil et la cale est de plus en plus ouvert par la corrosion.
Dans la cale, les poteaux de béton qui ont servi de lest ne subissent pas la dégradation comme les métaux.
Un étrange nuage de touille sort de la partie inférieure de la cabine… Ca ne doit pas être à cause du congre qui habite là.
Sur la coque, entre les mailles des filets, la biodiversité n’échappe pas à l’œil du photographe.
Il ne reste rien de la partie supérieure de la cabine.
La poupe conserve une belle intégrité.
Nous commençons une exploration des alentours de la péniche en remontant d’abord le long des pontons coulés derrière la poupe.
En partant à main droite, plus rien de véritablement identifiable. Nous décrivons ensuite un arc de cercle à main gauche. Du fond sablo-vaseux émergent à peine des roches concrétionnées.
Au passage, une poterie attire le regard de Daniel. C’est sans doute un piège à poulpe qui est oublié là depuis longtemps et qui est bien envasé. Trop plein de sédiment, il n’abrite pas de céphalopode.
A proximité, François observe un élément absolument pas naturel dans ce paysage.
Ce module de béton est étrangement seul et propre. Comment s’est-il retrouvé là tout seul ? A-t-il été déplacé par un filet ? Il n’a visiblement pas joué de rôle de récif artificiel efficace.
Nous retrouvons la péniche sur tribord. Le temps d’un dernier coup d’œil sur sa partie arrière et nous allions remonter, quand François a attiré la curiosité d’un calmar de passage.
Tout seul et de belle taille, que fait ce céphalopode ici en plein jour ? En tout cas, il a été très partagé entre crainte et curiosité, allant et venant pendant quelques minutes entre nous.
Il nous faut remonter. Un dernier coup d’œil à l’épave et nous gagnons le palier.
En haut, le vent souffle très fort. Le cap Béar disparaît derrière la brume d’embruns.
Après ces vues de loin, il faudra parler de ce qui se voit de près sur cette épave.