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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 00:51

zodiaque plongeur catalan

Découvrez signe par signe l’horoscope de l’été du plongeur catalan. Si vous reconnaissez des personnes correspondant au profil de la semaine, n’hésitez pas à le dire ! A la fin de la saison, il faudra répondre à la très difficile question suivante : Quel est le signe de Ramoucho ? 

 

Cette semaine : le loup

 

loup 

 

Amour :

C’est pendant l’hiver que le mâle part en quête d’une femelle visiblement grosse du ventre. L’espèce n’a manifestement pas vraiment le goût des joutes amoureuses et des préliminaires car la fécondation est externe.


Santé :

Si on le laisse tranquille, qu’on le nourrit correctement et qu’on prend soin de lui, le loup peut devenir trentenaire. Dans l’environnement, l’espérance de vie est bien plus courte, d’autant plus que sa chair est appréciée.


Vie sociale :

Solitaire ou en bancs, le loup chasse crustacés, céphalopodes et poissons. Il fait partie des rencontres qui justifient de lever le nez vers la surface aussi bien à la réserve que sur les épaves en fin de journée.


Profil du plongeur :

Le plongeur du signe du loup a l’instinct du chasseur. Toujours à l’affût, il guette les proies à la plastique alléchante. Loin des préoccupations familiales des longues soirées d’hiver, il passera cet été à tenter de capturer de quoi alimenter son tableau de chasse…


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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 22:49

 

Enfin seuls ! Ou presque. Les sangliers sont partis, l’épave retrouve le calme un temps perturbé par l’agitation du troupeau.

En attendant que la vase retombe dans les coursives, nous jetons un œil dans la salle des machines.

 

astree 180611 entree salle des machines

D’année en année, l’ouverture s’élargit à mesure que les pans de tôle rouillée tombent en morceaux.

 

astree 180611 entree salle des machines 1

Néanmoins, très rapidement, l’obscurité règne sur les vannes et tuyauteries.

 

astree 180611 salle des machines

Au-dessus, l’ambiance est encore un peu fantomatique dans la coursive bâbord.

 

astree 180611 coursive babord

Ça s’éclaircit en remontant vers les claires-voies surplombant la machinerie.

 

astree 180611 claires-voies babord

En bonne partie, les panneaux d’ouverture et des petits hublots encroûtés sont en bon état après plus de 60 ans au fond et des milliers de visites de plongeurs peu délicats.

 

astree 180611 claires-voies 3

A côté, le bossoir restant sur bâbord, bien qu’ayant un air très penché, est encore en place.

 

astree 180611 bossoir babord

De l’autre côté des claires-voies, les 2 bossoirs sur tribord sont, eux, encore en position normale.

 

astree 180611 claires-voies babord 3

Un cerclage vide rappelle qu’il y avait peut-être à cet endroit une citerne. A côté, la large ouverture circulaire marque l’emplacement de la cheminée.

 

astree 180611 dessus babord

Dans ce gros cylindre, la tuyauterie a cassé il y a seulement quelques années, prenant ainsi cette inclinaison.

 

astree 180611 cheminee

A l’avant de la cheminée, la structure s’effondre. La face avant du château doit être plus fragile par son exposition et les conséquences du torpillage.

 

astree 180611 dessus avant

astree 180611 avant chateau 4

Dans les coursives, la touille semble s’être déposée. Il y a les accès latéraux, portes ouvertes vers des pièces désormais sans toit, mais aussi des accès aux niveaux inférieurs, s’ouvrant sur l’obscurité.

 

astree 180611 coursive babord 1

Nous resterons dans le niveau ajouré. C’est plus sage, d’autant plus que le temps passe et que l’ordi annonce déjà… Un certain temps…

Les nuées d’anthias peuplent ces espaces quadrillés par des montants corrodés. Dans leur grande majorité, les cloisons ont disparu.

 

astree 180611 interieur chateau

astree 180611 interieur chateau 1

L’ambiance est un peu mystérieuse. A part les poissons, personne d’autre n’est visible dans les environs. Nous sommes vraiment dans le calme d’un navire englouti plus d’un demi-siècle auparavant et qui nous fait partager ce jour-là son âme d’épave.

 

astree 180611 interieur chateau 2

Lorsque nous ressortons par le dessus, les sars tambours et les dentis sont revenus tourner sur l’épave.

 

astree 180611 sars et dentis

Il nous faut remonter. Un dernier regard pour fixer une dernière image d’ensemble et c’est la lente ascension. Vu depuis le bout, on prend la mesure des dimensions de la partie centrale du navire, pièces de vie et machinerie.

 

astree 180611 dessus babord 1

Peu à peu, l’image s’estompe, mais le souvenir reste. Les sangliers avaient débarqué un peu avant nous. Heureusement, ils sont repartis assez rapidement, nous rendant l’épave et ses ambiances très prenantes libérées de l’agitation de la foule un matin de chassé-croisé estival sur la côte catalane…

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 00:44

zodiaque plongeur catalan

Découvrez signe par signe l’horoscope de l’été du plongeur catalan. Si vous reconnaissez des personnes correspondant au profil de la semaine, n’hésitez pas à le dire ! A la fin de la saison, il faudra répondre à la très difficile question suivante : Quel est le signe de Ramoucho ? 

 

Cette semaine : l'hippocampe

 

hippocampe

 

Amour :

Mère indigne ! C’est le papa hippocampe qui s’occupe de la progéniture durant quelques semaines avant l’abandon de la centaine de petits dans la nature. Bon, ok, père indigne aussi, mais quand même… Avant ce drame, les couples doivent se plaire, flirter queue dans la queue et peut-être former un couple fidèle pour la vie ?


Santé :

Une vie qui n’est pas très longue, à peine quelques années. Du coup, 2 à 3 ans de fidélité, c’est pas si terrible que ça… Bien sûr, touriste et vendeur de babioles pour touristes (ou pour stupide croyant en des pseudo-médecines charlatanes) font partie des causes de mort prématurée.


Vie sociale :

Plutôt discret, l’hippocampe fait ses coups en douce : planqué à la manière d’un gendarme équipé d’un radar mobile, il attend dans la zone la plus propice la future proie sans défense.


Profil du plongeur :

Le plongeur du signe de l’hippocampe a du mal à assumer son caractère face à une compagne dominatrice qui lui impose ses règles. Ainsi, il profitera de la moindre occasion cet été pour trouver quelques instants de liberté loin du regard de sa compagne. Pour lui, les immersions et les heures passées sur le bateau seront donc les moments de profiter de la vie sans (trop de) contrainte.

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 23:59

 

C’était l’avant-veille de l’été sur le calendrier, mais déjà l’été en réalité. La météo était en avance et les prévisionnistes, comme souvent très bons lecteurs de leurs boules de cristal, annonçaient une saison caniculaire et les pires restrictions d’eau…


Quel plaisir de se diriger vers l’épave du matin sur une mer calme sous un ciel bleu ! Arrivés sur site, nous assistons aux largages parfois acrobatiques de plongeurs par un bateau qui nous a devancés de très peu. Ayant vu l’aisance et la grâce des plongeurs lors de leur mise à l’eau, on peut raisonnablement s’attendre à des petits soucis à la descente, au fond et à la remontée, surtout si les conditions d’explo sont un peu difficiles. C’est donc en connaissance de cause que nous nous mettons à l’eau à notre tour.


C’est un bon jour : à un peu plus de 20 m, nous voyons le haut du château complètement dégagé !

 

astree 180611 dessus tribord

Alors que nous terminons notre descente, les palanquées larguées avant nous sont déjà en en train de visiter l’épave.

 

astree 180611 dessus tribord 1

A mesure que nous descendons au niveau du pont, la visi semble se dégrader par endroits.

 

astree 180611 claires-voies

astree 180611 claires-voies 1

Une explication à ce changement très localisé et rapide nous est apportée par une palanquée de marathoniens qui nous croise.

 

astree 180611 entree coursive tribord s

 

On voit bien les panaches de touille remuée s’élever à intervalles réguliers derrière les palmes.

La situation dans la coursive tribord s’est fortement dégradée. Il y a eu passage d’une harde de sangliers.

 

astree 180611 bossoirs tribord s

astree 180611 coursive tribord s

Restant donc à l’extérieur des coursives, nous gagnons l’angle tribord avant du château. Un peu avant, nous retrouvons les sangliers laissant derrière eux les nuages crasseux de la vase soulevée.

 

astree 180611 angle tribord avant s

A l’extrémité des structures, un sar tambour isolé ne s’attarde pas et s’éloigne rapidement.

 

astree 180611 sar tambour

Il faut du temps pour que les particules remises en suspension se redépose. Si les petits groupes de suidés répartis sur tout le château ne se suivent pas de trop près, la visi s’améliore.

 

astree 180611 coursive tribord avant 1 s

Il vaut mieux leur laisser de l’avance.

 

astree 180611 avant chateau

Le mieux, c’est lorsqu’ils restent eux aussi à l’extérieur des coursives.

 

astree 180611 avant chateau 1

astree 180611 avant chateau 2

Les traces du passage sont visibles. La situation habituelle est inversée : la visi est meilleure quelques mètres plus bas, ce qui arrive extrêmement rarement. Ainsi, la cassure au ras du château est visible alors que les structures métalliques effondrées au-dessus sont encore dans un certain brouillard.

 

astree 180611 cassure

astree 180611 cassure 1

Heureusement, le troupeau regagne le bout de balisage.

 

astree 180611 avant chateau 3

astree 180611 claires-voies 2

C’est très bien, qu’ils libèrent l’épave ! Il nous reste un peu de temps pour en profiter, seuls, un peu égoïstement certes, mais tellement plus agréablement !...

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 00:37

zodiaque plongeur catalan

Découvrez signe par signe l’horoscope de l’été du plongeur catalan. Si vous reconnaissez des personnes correspondant au profil de la semaine, n’hésitez pas à le dire ! A la fin de la saison, il faudra répondre à la très difficile question suivante : Quel est le signe de Ramoucho ?

 

Cette semaine : l'étoile de mer rouge

 

etoile de mer rouge

 

Amour :

Synchronisation ! Lorsque ça leur prend, durant l'été, les étoiles de mer se dressent sur la pointe de leurs bras et larguent toutes au même moment leur semence en pleine eau.


Santé :

Puisque le grand triton a lui-même été massacré, l’étoile de mer rouge craint encore le touriste ou le vendeur de babioles pour touristes. L’un et l’autre vont ramasser les individus pour les faire sécher, voire les peindre (comme vu sur un site qui en fait le commerce)


Vie sociale :

L’étoile de mer rouge passe sa vie à se promener, profitant de ses rencontres pour se nourrir. Mais ces opportunités sont aussi parfois des sources d’ennuis et il n’est pas si rare que ça de croiser des individus ayant un bras perdu ou en cours de régénération. Ce procédé souffre d’ailleurs d’un manque de contrôle-qualité et l’étoile de mer rouge n’a pas forcément 5 bras identiques…


Profil du plongeur :

Le plongeur du signe de l’étoile de mer rouge aime bien traîner ses palmes là où elles le mènent. Toujours prêt à profiter d’une situation intéressante, il ne s’attarde jamais bien longtemps au même endroit, ce qui lui permet, par exemple, d’éviter les reconnaissances de paternité. Très agile de ses membres, plutôt musclé, il passera un bel été fait de relations très éphémères et de rencontres aléatoires.

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 00:23

 

zodiaque plongeur catalan

 

Découvrez signe par signe l’horoscope de l’été du plongeur catalan. Si vous reconnaissez des personnes correspondant au profil de la semaine, n’hésitez pas à le dire ! A la fin de la saison, il faudra répondre à la très difficile question suivante : Quel est le signe de Ramoucho ?

 

Cette semaine : la langouste

 

langouste

 

Amour :

La langouste mâle est plus précoce que la femelle. Les chaleurs estivales sont propices à la reproduction. L’accouplement implique 2 partenaires face à face. Madame langouste pondra plusieurs dizaines de milliers d’œufs.

 

Santé :

La langouste a une excellente santé et pourrait devenir centenaire si des goinfres ne s’acharnaient pas à la massacrer…

 

Vie sociale :

Plutôt grégaire, la langouste se plait dans un trou qu’elle partagera éventuellement avec d’autres individus. Si elle n’a pas le bras long, ses antennes la renseignent néanmoins sur tout ce qui se passe à proximité de son logement.

 

Profil du plongeur :

Le plongeur du signe de la langouste a une curiosité poussée pour tout ce qui peut se passer dans son entourage : ses oreilles trainent partout. Il se trouve bien chez lui et apprécie la visite de ses amis.

Pour lui, l’été sera animé et plein d’anecdotes à raconter durant les longues soirées devant un (plusieurs) verre(s) et une grosse pizza.

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 00:37

Promenons-nous sur l’épave

Pendant que le plongeur n’y est pas

Si le plongeur y était,

Il nous chasserait…

 

D’habitude, les clubs se rendent sur les épaves en début de matinée. Rares sont ceux qui y retournent en milieu ou fin d’après-midi. Pourtant, à ces heures tranquilles hors de l’affluence estivale des palmipèdes en scaphandre, les épaves sont visitées par d’autres créatures.

C’est le moment où les loups et les dentis à l’affût survolent les structures. C’est aussi le moment où les sars tambours se promènent sur l’épave.

 

astree sar tambour

 

En binômes, par trois, ou plus, ils tournent autour des coursives en compagnie de quelques autres poissons pélagiques mais néanmoins toujours proches du substrat.

 

astree sar tambour 1

astree sar tambour 2

 

Moyennement rassurés, ils gardent une distance de sécurité que je trouve un peu plus grande que celle des sars communs.

 

astree sar tambour 4

 

Dans l’ambiance fantomatique, la sensation de relative solitude sur l’épave est agréable. La présence des sars tambours tout au long de la visite du château contribue à rendre cette explo différente des plongées matinales habituelles.

 

astree sar tambour 5

 

Les ambiances sur les épaves sont imprévisibles et elles peuvent varier en quelques instants. Les conditions sont très changeantes selon des raisons environnementales que personne ne maîtrise. A ces contraintes de courants et de vents s’ajoutent les heures du jour (et sûrement aussi de la nuit) au cours desquelles la faune vit sa vie, en même temps que les plongeurs pour une part, en dehors des heures d’affluence pour une autre part.

 

astree sar tambour 6

 

Descendre sur les épaves en fin d’après-midi, c’est profiter d’une lumière différente de celle du matin et avoir la possibilité de croiser des visiteurs (ne faisant pas de bulles) en plus grand nombre que d’habitude.

 

astree sar tambour 3

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 00:49

Au départ, nous sommes descendus directement sur 25 m le long de la pente de galets. Nous avons fait le chemin du retour à plus faible profondeur pour terminer à quelques mètres sous la surface au niveau du ponton. Dans cette zone, les végétaux forment des herbiers, ce qui change le paysage subaquatique.

 

graviere herbier

 

Comme dans d’autres environnements, les herbiers sont habités et peuvent servir d’abri. Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles certains petits poissons restent à proximité immédiate.

 

graviere herbier et poissons

graviere herbier et poissons 1

 

D’autres un peu plus hardis, ou misant plus sur l’effet de nombre, se déplacent en banc entre les roches et les taches végétales.

 

graviere rochers herbier et poissons

graviere rochers herbier et poissons 1

 

Il m’est très difficile d’identifier les végétaux rencontrés. Il aurait fallu que je fasse des photos en macro sur les feuilles, ou ce qui tient lieu de feuilles. Je vais donc me contenter de suggérer des noms, sans aucune certitude.

Les végétaux composant les herbiers que nous avons survolés étaient tous dans seulement quelques mètres d’eau, sans pour autant atteindre la surface. Les formes sont variées :

 

- herbage un peu fouillis :

 

graviere vegetal 1

 

Ce sont peut-être des charagnes (Chara vulgaris ?) qui sont des algues vertes dans lesquelles habitent tout un tas de mollusques (les petits points noirs) comme cette paludine (coquille blanche à rayures brun foncé, floue certes…) :

 

graviere vegetal 1 et paludine

 

- haie frêle ou dense :

 

graviere haie vegetale

 

Bien que ne courant pas à la surface de l’eau, les feuilles formées de plusieurs ramifications en segments capillaires d’aspect relativement filiforme, tous partant d’un pétiole bien visible, me font penser à des espèces de Batrachium (aquatile ?) ou de Ranunculus.

 

graviere haie vegetale 1

 

- formes rampantes plus ou moins redressées :

 

graviere vegetal 2

 

Les feuilles disposées en verticilles de 4 feuilles pennées sont peut-être celles d’une myriophylle (Myriophyllum spicatum ?)

 

- massif :

 

graviere massif vegetal

graviere massif vegetal 1

 

Bien que pouvant évoquer une variété de myriophylle par les dimensions, l’aspect général et la densification aux extrémités des tiges, les feuilles ne semblent pas pennées. Il semblerait plutôt que ce soient des verticilles de peut-être 8 feuilles fines et longues, comme chez la pesse commune Hippuris vulgaris.

 

graviere massif vegetal 3

 

Pas simple du tout de tenter des identifications sans avoir les détails discriminants bien visibles sur les images. Mais d’autres plongeurs, qui ont accès au site plus facilement que moi, pourraient s’appliquer à prendre des photos en macro sur les feuilles…

 

Il a fallu écourter la plongée pour des raisons physiologiques . Je serais bien resté encore un moment, mais on plonge en palanquée… Suite à ça, un nouveau signe pratique a été proposé pour expliquer la situation sous l’eau. C’est assez parlant.

 

Après nous être changés au soleil, nous avons repris le chemin du local du club pour y déposer le matériel. Ces nouveaux locaux comprennent aussi un bar spacieux où tout le monde peut s’installer pour remplir son carnet tout en se réhydratant.

 

graviere apero

 

C’était une belle matinée, une découverte agréable et intéressante. Les bonnes conditions m’ont permis de me faire une idée très positive de ce site qui illustre, pour moi, différemment les gravières et carrières aménagées pour la plongée au sujet desquelles j’avais accumulé des souvenirs assez peu engageants.

Merci à Thomas de m’avoir permis de me tremper avec les membres de son club. Merci aussi à la Judokate Palmée pour la visite. La prochaine fois, je ferai comme avant une plongée en bathyscaphe : je lui interdirai de boire durant minimum 4 heures avant l’immersion !

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 10:06

Depuis des mois et des mois, la Judokate Palmée et son Petit Moniteur Préféré, notamment, me vantaient les qualités de leur nouveau terrain de jeu loin de la mer : la Gravière du Fort (link). Le mot « gravière » évoquait pour moi de lointaines images de ma jeunesse où du fond de trous d’eau sale des grosses machines rouillées extrayaient des petits cailloux. Côté plongée, j’avais des vieux souvenirs d’une gravière aux eaux vertes à cause des efflorescences microalguales dues aux engrais des champs alentour lessivés. Et puis je gardais encore les souvenirs de carrières belges aux eaux aussi froides que turbides. Sachant bien ce qu’est l’envie refoulée d’un plongeur du grand nord-est ne pouvant pas facilement s’immerger en eau salée (c’est-à-dire prêt à se tremper dans presque n’importe quoi), j’étais malgré tout tenté d’aller voir, d’autant plus que les commentaires des usagers étaient enthousiastes et que les moyens de communication modernes montraient un tas de gens visiblement heureux d’y être. Je m’étais donc promis de profiter d’un prochain passage dans cette région pour aller m’y tremper.

Nous voilà donc un dimanche matin devant les nouveaux locaux tout beaux tout neufs du PALM : Plongeurs de l’Amitié de LingolsheiM (ou ACPA link). Thomas, le président de la section, a accepté que je vienne découvrir la gravière en compagnie de ses plongeurs. Une fois le matériel chargé dans les voitures, direction le site qui est rejoint en quelques minutes. Derrière un haut portail automatique, un grand espace de stationnement se remplit progressivement de voitures. Je remarque que les voisins mosellans viennent jusque-là pour plonger.

 

graviere parking

 

Les visiteurs sont répartis sur 3 pontons de mise à l’eau très espacés. Nous partirons du ponton 1. Je serai guidé par la Judokate Palmée en personne qui, pour une fois, n’aura pas trop à s’inquiéter de sa palanquée, en principe. L’organisation du site a été bien pensée. A côté du ponton, un petit abri couvre une table et des bancs. Il est ainsi facile de finir de s’équiper relativement confortablement. Autre point important, des toilettes ont été installées juste de l’autre côté du chemin.

 

graviere acces

 

Une fois la palanquée prête à se mettre à l’eau, nous descendons sur le ponton. Dès notre arrivée sur le parking, Thomas m’avait informé de la sécu : chaque club dépose son propre matériel de sécu à côté du ponton. Effectivement, le sac de sécu et une bouteille d’O2 sont posés sur la gauche, un autre club ayant déposé le sien sur la droite du passage.

 

graviere ponton

 

Bien sûr, il faudra que dans notre dos une narcosée de surface se manifeste avec amabilité, tact et politesse pour dire que le ponton va couler si nous sommes trop nombreux dessus. Quand on est dans un tel état d’esprit et de confiance, on évite de plonger et on reste chez soi, c’est mieux pour les autres. J’imagine le drame : des plongeurs entièrement équipés se retrouvant avec les pieds dans l’eau ! Horreur !... Bref, le ponton ne coule absolument pas et nous sautons à l’eau.

 

J’avais oublié : l’eau est douce. Ca paraît bête, mais j’ai tellement l’habitude du goût du sel que je suis étonné un instant. L’autre interrogation qui me vient immédiatement à l’esprit concerne la microbiologie de cette eau (déformation professionnelle) : je n’aimerais pas faire le retour vers le sud-ouest avec la courante. On verra bien !

 

20°C en surface, bonne visi. Je me laisse guider le long d’une pente de galets jusqu’à la zone des 25 m. Là, l’eau a perdu la moitié de sa température. Nous sommes à cette profondeur pour observer les « cloportes » dont on m’a tant parlé. Et effectivement, ils sont nombreux. Je commence à rechercher au fond de ma mémoire mes cours de bio animale de la fac et… Pas grand chose (l’âge…). Ce problème va persister tout au long de la plongée et même après lors du tri des photos. J’identifie bien un crustacé isopode, mais il me faudrait une loupe et surtout un individu coopératif qui ne remue pas (ou alors du formol). Ce ne sont pas des cloportes, mais probablement des aselles (Asellus aquaticus), petits crustacés d’un peu plus d’un centimètre qui rappellent les gammares, mais en version non courbée. Ces minuscules animaux sont partout, même sur les éponges :

 

graviere eponge et isopode

 

Ces éponges, peut-être des Spongilla lacustris, sont très nombreuses. Plus ou moins étalées, accrochées au substrat ou encroûtantes, elles parsèment le fond. Plus loin, j’en attrappe une au vol suite au passage d’une palanquée de sangliers commandos qui doivent faire le 1500 m labourage chronométré. Je constate qu’elle est très fragile et friable. Moins profond, je suis étonné par la couleur d’une éponge se développant sur une branche morte. Elle apparaît verte sous la lumière du flash. Elle est probablement colonisée par des microalgues.

 

graviere eponge colonisee

 

De nombreuses moules zébrées Dreissena polymorpha sont accrochées sur les roches et les galets.

 

graviere moules zebrees

graviere moules zebrees 1

 

Ces moules ont une décoration plus recherchée que leurs cousines marines. Les 2 siphons inhalant et exhalant servant à faire circuler l’eau sont bien visibles.

 

graviere moules zebrees et hydres

 

Le lecteur attentif observera aussi sur l’image une hydre Hydra sp. probablement en début de reproduction par bourgeonnement.

 

Couverte d’une fine pellicule de poussière de vase lui conférant un camouflage assez efficace, une limnée (Radix auricularia ?) se promène sur un caillou, à quelques centimètres d’une aselle.

 

graviere limnee et isopode

 

Plus tard, dans un herbier, la coquille plus propre d’un autre individu laisse apercevoir des marques brunes rappelant les peintures militaires pour le cheminement en terrain végétalisé. La nature est bien faite !

 

graviere gasteropode

 

Spongiaires, crustacés, mollusques, cnidaires, il y a de la vie dans cette gravière. Et encore, en une première visite, je dois rater pas mal de choses…

J’ai du mal à identifier les animaux. Mes cours sont trop lointains et mes connaissances trop faibles. Mais le pire, ce sont les végétaux : là, je suis complètement largué…

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 00:08
 

On le répète souvent, les conditions sur épave peuvent changer très rapidement. La veille, la visi sur l’Astrée était seulement brouillée par un troupeau de sangliers. On aurait presque regretté que la chasse avec scaphandre soit interdite… Le lendemain matin, les conditions sont différentes, plutôt glauques. Le haut du château baigne dans une atmosphère fantomatique.

 

astree chateau

 

A l’étage en dessous, c’est carrément sombre. Je vois Ramoucho suivre son guide de palanquée dans un recoin obscur…

 

astree entrailles

 

La nuit dans la salle des machines aurait pu jeter un voile pudique sur les événements, mais malgré les conditions de lumière et de visibilité, mon appareil a capté une scène qui pourrait être diversement interprétée…

 

astree salle des machines censuree

 

Ramoucho, les mains croisées, ne manifeste aucune réaction négative. Mais était-il encore tout à fait conscient ?

Et il y a plus encore ! Mais pour bien voir, il faut l’image non censurée. Je demande aux lecteurs sensibles de passer directement à la suite.

 

astree salle des machines

 

Un phénomène étrange reste pour moi inexpliqué : Ramoucho fume de la tête ! Ce ne sont pas ses bulles, ni celles de son partenaire. Expression ectoplasmique d’une plénitude azotée ?

 

Je passe sur la visite des cales arrière car j’ai raté les photos compromettantes.

A mesure que nous avançons vers la poupe, la touille s’épaissit. Au passage, je distingue ce qui est peut-être le reste de la croix du mât de charge arrière, puis les gros treuils des cales.

 

astree croix du mat

astree treuil

 

Le gaillard d’arrière n’est pas très surélevé par rapport au pont. A son approche, émergeant de la couche de brouillard plus épais, une tête au bout d’un long cou nous fait face. Un cousin de Nessie ?

 

astree deck arriere 1

 

C’est une sorte de bossoir, solitaire. Je ne sais pas ce qu’il devait relever, ou abaisser.

Au milieu de la dunette subsistent les restes de ce qui devait être le mécanisme d’action de la barre.

 

astree deck arriere 2

 

Nous passons par-dessus bord pour descendre le long de la coque. Malgré le brouillard et la baisse de luminosité, on peut constater que la poupe est bien conservée. Sous la courbure très prononcée, le gouvernail et l’hélice sont bien là. L’espace entre l’hélice et le safran est assez large pour que les plongeurs puissent y passer.

 

astree helice

 

Le contre-jour permet de distinguer le safran de l’étambot sous la courbure de la poupe.

 

astree safran

 

Nous regagnons le pont, mais il en manque un… Devant nous s’élève une colonne de bulles et de touille remuée bien épaisse : c’est Ramoucho qui doit faire le sanglier dans la vase 5 ou 6 mètres plus bas. Quelques secondes plus tard, telle Vénus sortie des eaux, il émerge au milieu de ce panache crasseux. Tout va très bien, il a le sourire.

Nous regagnons l’angle bâbord arrière du château où est fixé le bout de balisage. On a pris notre temps et à ces profondeurs… La lente ascension commence mais à peine quelques mètres plus haut, entendant marmonner dans le détendeur, je suis du regard la direction indiquée par la main semblant dire « non mais regarde ça ! »

 

astree ramoucho

 

Accroché par les mollets, palmes croisées, allongé la tête en arrière, Ramoucho fait des bulles ! No stress ! Cooooool !

On mettra ça sur le compte de la somme des émotions vécues lors de cette plongée en eaux troubles dans un lieu glauque. A mon avis, il a aimé !

 

Une prochaine fois, je montrerai l'Astrée sous un meilleur jour, avec des sangliers...

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