Retour sur le site le lendemain matin. Les conditions sont habituellement très changeantes. Impossible de savoir au préalable si l’épave va mieux ou moins se révéler que la veille.
Dimanche 8 juin 2014
Nous avons de la chance, la visi est tout à fait correcte. Bien sûr, on pourrait désirer mieux, mais lorsqu’on a l’habitude de descendre rendre visite tout au long de l’année à cette vieille dame, on a assez de recul pour relativiser et se sentir satisfait.
Les coursives de part et d’autre de la tourelle du double canon se sont écroulées. A présent, l’inclinaison révèle que c’est tout le château qui s’effondre en son centre. Les vestiges d’un Flakvierling, quadruple canon antiaérien de 20 mm, indiquent bien la pente qui s’accentue avec le temps.
La plus grosse des citernes trône au-dessus de l’atelier.
La base de la cheminée est ressortie à la suite de l’abaissement du château. Le gros câble de chalut qui passe par-dessus ne semble plus sous forte tension, car un pan de tôle de la cheminée suffit à le plier.
Notre cheminement habituel nous conduit en direction de la proue, en passant à côté du mât sur tribord à l’aller. Des anthias, des sardines et des jeunes pageots nagent autour du canon tribord.
Avant le gaillard d’avant, voici l’embase d’une mitrailleuse de 20 mm qui s’est volatilisée, comme presque toutes les autres.
Face au canon de proue, on constate que la bouche est presque colmatée par l’encroûtement.
Retour au mât par le côté bâbord jusqu’à la tourelle du canon de 37 mm.
Puis nous entamons la lente remontée le long du mât au milieu des poissons que nous abandonnons après un dernier regard pour gagner les paliers.
Les conditions étaient bonnes une fois de plus et une fois de plus nous y serions bien restés un peu plus longtemps. Il nous faudra attendre le lendemain matin pour revenir…