Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Homo palmus
  • : Histoires et photos autour de mes plongées en Roussillon et ailleurs
  • Contact

Recherche

Archives

21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 03:15

Il y a des signes qui ne trompent pas : illuminations accrochées dans les rues, génération spontanée de tas de jouets dans les magasins, abondance de saumon fumé sous plastique et de foie gras reconstitué, prolifération des appels aux dons pour tous ceux qui ont faim, qui sont sans abri, sans travail, sans papiers, sans soins… Bref, c’est bientôt Noël.

Par une sorte de sixième sens mystérieux (réagissant probablement à des stimuli audiovisuels), les enfants élaborent longtemps à l’avance leur liste au Père Noël. Et pourquoi que les zenfants ? Y’a pas de raison, d’abord ! Moi, j’ai commandé un voyage plongée au bout du monde avec tout l’équipement qui va avec (mais pas l’avion, j’aime pas et ça pollue trop). J’ai des doutes sur les capacités du Père Noël à satisfaire mon souhait…

Tout le monde a le droit de faire sa liste. Voici quelques exemples : suivez les lignes pour trouver ce que chacun a commandé cette année. Attention, il y a un piège sournois !

 

voeux noel

 

Joyeux Noël à tous !

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 00:05

 

Il était une fois un pays dirigé par un gouvernement tellement en phase avec la vie de son peuple, qu’il en avait oublié qu’en hiver, la neige peut tomber sans même en avoir demandé l’autorisation. La chienlit du prédécesseur originel de cette lignée de gouvernements était de retour. Or, cette fois, ce n’était pas la plage sous les pavés, mais la neige sur les pavés. Après sa déclaration officielle de l’absence officielle de pagaille officielle, le ministre de l’ordre public jura qu’on ne l’y prendrait plus. Il envoya les chars des forces de l’ordre et le miracle se produisit : pas un seul flocon n’osa tomber !

 

Depuis, le tiers du pays est sous la menace de la poudreuse pourtant officiellement persona non grata. J’ai une pensée pour tous ces gens qui vont partir à la neige et qui n’en veulent pas sur leur route, ainsi que pour tous ceux qui auraient sûrement bien aimé en avoir sur leur route mais qui ne pourront pas partir. Quant à moi, j’attends l’été…

 

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 02:56

Officiellement, il n'y a pas eu de pagaille pour l'un, tout juste une "mini-crise" (sic) pour un autre, seulement quelques milliers de personnes bloquées entre neige et verglas au pays des fous... Ici, il faisait encore 22°C avant hier. Cette nuit, il gèle et, à côté de ma couette double-épaisseur, quelques magazines sont là pour m'aider à glisser dans un autre monde où l'eau est chaude et claire.

Un autre souvenir pour ceux qui auraient les mêmes rêves...

 

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 13:02

C'est chaque année la même chose. Lorsque le froid s'installe, je suis pris d'une envie de plonger dans des eaux chaudes. Malheureusement, faute de pouvoir le faire, je replonge dans les images. Je suppose que je ne suis pas le seul dans ce cas alors pour ceux qui pensent au chaud dans le froid, voila une petite video de soutien moral. Désolé pour la piètre qualité d'image due au matériel de l'époque qui faisait déjà beaucoup.

 

 

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 18:16

 

J’ai repris les seules images en ma possession et j’ai joué au jeu des 7 erreurs. Pas toujours facile de distinguer de véritables différences d’un problème de qualité d’image ou d’une superposition d’éléments en raison d’un alignement avec des structures à terre. Voici donc les images provenant dans l’ordre du Livre « les Epaves de la Côte Vermeille » d’Hervé Levano, du fascicule « Naufrages en Languedoc-Roussillon » de Jean-Pierre Joncheray et de la peinture qui serait d’un certain L. Coadou.

 

Alice Robert H Levano

Alice Robert JP Joncheray

Alice Robert L Coadou

 

J’ai noté quelques points de divergence entre les images. Je suppose que c’est l’échelle de coupée qui est correctement fixée sur les 2 dernières images et pas sur la première. J’ai un doute sur l’orientation de la manche à air qui semble avoir un angle différent sur la 2è image. Ce qui est le plus visible, ce sont les mâts de charge au-dessus des cales avant. Il en reste un sur l’épave, entre le château et le mât. Mais ce qui m’étonne le plus, c’est la présence d’une seconde chaloupe côté tribord sur la 2è image, contre une seule (et donc 2 bossoirs) sur bâbord. Je n’ai pas d’image de l’épave à cet endroit côté tribord, mais sur bâbord il y a bien 2 bossoirs implantés au bon endroit en prenant comme repère les montants de la coursive inférieure. Asymétrie à laquelle je n’ai jamais fait attention sur l’épave ou réelle différence ?

Décidément, il va falloir y retourner pour voir… Ça n’empêche pas que si quelqu’un avait une photo du flanc tribord montrant la coursive et les bossoirs, j’aimerais bien la voir !

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 01:26

 

 

Le constat.

Malgré l’invention de la photographie couleur au XIXe siècle, il faut attendre la seconde guerre mondiale pour que cette technologie se répande. Donc jusque-là, et encore un peu plus tard, l’histoire en images photographiques est en noir et blanc.

Lorsque nous visitons les épaves catalanes, à moins d’avoir de l’éclairage artificiel, nous évoluons dans des bleus et des verts parfois très foncés. Les photos d’ambiance sont dans ces tons, ou en noir et blanc, selon le goût du photographe.

En conclusion, un amateur des épaves de cargos de la côte Vermeille trouvera soit des photos en noir et blanc dans les quelques livres traitant de l’histoire de ces navires avant leur naufrage, soit des photos en camaïeux de bleus ou de verts, voire en noir et blanc dans les albums de référence (voir Diaporama Sommeil des Epaves pour les 20 ans de Port Argelès ).

Mais qui connaît les véritables couleurs des bâtiments à l’origine ?

 

La petite histoire.

Il y a quelques jours, un visiteur du blog dépose un commentaire qui me laisse à la fois perplexe et surpris. Il a un tableau, peint 30 ans jour pour jour avant ma naissance, représentant un navire que je connais assez bien. C’est un tableau oublié durant des années dans sa cave et récemment exhumé. Il se propose de m’envoyer des photos de la toile, ce que j’accepte avec joie et une certaine impatience. Dès le lendemain, je reçois cette image :

 

Alice Robert peinture

 

Pour la première fois, je contemple le Bananier en couleur tel qu’il était en janvier 1941, moins de 2 ans avant sa réquisition et transformation en bâtiment militaire par l’armée allemande. Le dos de la toile indique le lieu et la date :

 

Alice Robert peinture dos

 

Les questions.

La signature du peintre n’est pas facilement identifiable et je n’ai pas encore pu trouver trace de cette personne. La toile porte aussi au dos un tampon avec ancre et caducée, symboles de la marine et du commerce. Pas d’information non plus sur un peintre officiel de la marine marchande de cette époque dont le nom pourrait correspondre. J’aimerais en savoir plus sur l’auteur, sur les circonstances de la peinture et sur son histoire jusqu’au fond de cette cave !

 

En jouant au jeu des erreurs, quelques détails différencient la photo du jour du lancement dans « Les Epaves de la Côte Vermeille » d’Hervé Levano, la photo signalée d’avant-guerre dans « Les Naufrages en Languedoc-Roussillon » de Jean-Pierre Joncheray et cette peinture de 1941. Qui saura les trouver ? J’en compte 3, dont une qui provient peut-être simplement d’une erreur de montage de livre. Par ailleurs, si je me réfère au texte d’Hervé Levano, le Bananier avait été armé de 2 canons de 90 mm après sa réquisition par l’état français en 1939 mais avant son passage aux mains des Allemands en décembre 1942. Or, je n’en distingue pas la trace sur la peinture. L’armement a t-il donc été installé après janvier 1941 ?

 

La chaudière, la timonerie, la ligne de flottaison, les structures sur les ponts… Pour moi, avec cette peinture, l’Alice Robert a regagné un peu plus de vie. Je tiens donc à remercier très vivement les personnes qui ont exhumé cette toile, cherché à savoir l’histoire de ce bateau et permis de partager ce souvenir en couleur.

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 23:55

 

 

Il fait sombre, très sombre. Pas à cause d’une thermocline avec changement de masse d’eau, la température n’est pas très différente de celle à la surface. Mais l’eau est chargée, non de grosses particules, ni de cette touille brouillasseuse, non, chargée de particules très fines mais qui piègent efficacement la lumière du jour.

La progression sur l’épave est lente, à la lumière du phare. Dans un espace de vide noir entre 2 poutrelles des cales avant, des barreaux émergent un instant dans le halo lumineux. Vision fugitive d’une échelle se perdant dans un trou sans fond…

bananier 11110 barreaux

Après la tourelle portant le canon bâbord, les bittes d’amarrage sortent à peine de l’obscurité.

bananier 11110 bittes

C’est comme si cette pénombre s’était encore épaissie à mesure que nous approchons du château que nous rencontrons sur son angle bâbord. Et là…

Je ne pensais pas avoir raison si rapidement. Constatant une évolution accélérée, j’avais prédit la chose début octobre (voir Flux et reflux sur l’Alice Robert ), 10 mois après un billet d’humeur dans la presse plongée.

Le château s’est écroulé sur lui-même, faisant descendre le plafond au niveau du bastingage.

bananier 11110 angle babord

Afin de mesurer l’ampleur des dégâts, je traverse le pont vers l’angle tribord. Il semble ne pas avoir autant souffert et les formes sont familières.

bananier angle tribord

Le survol en rase-mottes du château conduit à une image étonnante : l’effondrement a eu pour effet de faire ressortir la cheminée ! Jusqu’alors, elle était coupée au ras du plancher (voir Session épaves. 2 : l’Alice Robert (2/2) ). A présent, elle dépasse d’un bon mètre.

bananier 11110 cheminee

En redescendant sur bâbord pour longer la coursive, l’aplatissement est bien visible : l’espace restant entre plancher et plafond est à peine plus grand que la hauteur du bastingage duquel dépasse ce qui devait être un support de main-courante (au premier plan).

bananier 11110 coursive babord

Dorénavant, il sera plus difficile d’aller voir si un congre somnole dans la baignoire…

Il est temps de remonter lentement et de retrouver la lumière d’une ambiance laiteuse.

bananier 11110 palier

Durant le palier, je me représente mentalement ce que j’ai vu par petits bouts dans cette pénombre. La visite m’aura permis d’évaluer grossièrement l’ampleur de la catastrophe. Il faudra redescendre dans de meilleures conditions afin de bien mesurer ce qui a été irrémédiablement modifié et surtout comment les choses risquent de changer à l’avenir.

Il y a beaucoup de lambeaux de filets sur ce côté bâbord du château… Quelque chose me dit que l’on peut faire confiance à ceux qui semblent aimer casser et perdre leur outil de travail pour qu’ils continuent…

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 10:55

 

 

Donator, oris, m. (dono), celui qui donne, donateur. (dictionnaire Gaffiot, 1934)

 

Pour la dernière soirée sur place, nous avons opté pour une luxueuse pizzeria. Je ne sais pas pourquoi nous avons été placés seuls dans une salle attenante, pourquoi nous avons mangé dans les supports métalliques de cuisson des pizzas ni pourquoi nous sommes sortis par la baie vitrée et non par l’entrée principale. Peut-être que nous faisions tache dans ce paysage où la pizza se vend 15 €, minimum. Ca ne se fait peut-être pas de jouer à table avec son téléphone portable et de lui faire faire le sabre laser, le revolver ou des bruits organiques qui ne sont déjà pas acceptables en vrai en société.

Pour moi, cette dernière soirée aura aussi été marquée par 2 trophées de chasse : mes 2 premiers moustiques tigres.

 

 

 

 

En route pour la dernière. Le trajet est le même que la veille.

donator-groupe

La mer est pleine de bateaux, de parachutes et de plongeurs. Il y a du jus, beaucoup. Il faut être prêt. Il vaut mieux savoir avec qui on va descendre. Le courant est si fort qu’il est physique de se déhaler jusqu’à l’épave. De haut, le château rappelle celui du Grec.

donator-chateau

L’eau est un peu chargée : à peine 3 jours sur place et me voilà difficile sur la visi… Le flanc bâbord nous offre un peu de calme, abrités du courant par la coque. La proximité géographique, le type de navire, l’époque, l’état de conservation, les gorgones : tout rassemble le Grec et le Donator.

donator-gorgones

Sauf peut-être une moindre densité de poissons sur ce dernier, mais des gorgones sur le bossoir.

donator-bossoir

Le courant ne nous laisse pas le choix, l’explo se fera côté bâbord ou à l’abri à l’intérieur. Le temps dont nous disposons suffira à la visite du château à la poupe. Les pièces et les coursives ont conservé leurs montants et certaines des cloisons.

donator-dans le chateau

Par endroits, la vue est un peu limitée par la faune fixée abondante.

donator-dans le chateau 1

donator-dans le chateau 2

Au bord château, la visi permet de voir les travées des cales ainsi que les restes du mât.

donator-cales et mat

En descendant de 2 niveaux sur le pont arrière, je ne peux m’empêcher de penser à toute la partie interne de l’épave qui semble accessible mais que nous ne visiterons pas cette fois.

donator-pont arriere

Le courant est à nouveau sensible. Il vaut mieux chercher refuge dans les cales pour aller jusqu’à la dunette.

donator-depuis les cales

L’ambiance au fond est très différente : espace vide de la colonisation exubérante de l’extérieur et pénombre.

donator-dans les cales

donator-dans les cales 1

Nous ressortons des cales pour monter sur la dunette. Les structures sont un peu plus abîmées, mais à nouveau très colonisées.

donator-en direction de la poupe

donator-en direction de la poupe 1

Un réduit gène le passage direct vers la poupe. Sa traversée serait possible, mais la densité des gorgones rend étroite la coursive.

donator-vers la poupe 2

Nous contournons sur bâbord.

donator-vers la poupe

donator-vers la poupe 1

Juste derrière le réduit subsiste une belle barre à roue.

donator-barre

donator-barre 2

Nous laissons là l’épave. La dernière vue sera celle de la dunette s’estompant lentement dans le bleu.

donator-dunette

donator-poupe

Nous sommes dans le courant, sans repère visuel dans le bleu, ne sentant plus la dérive. Nous allons avoir le temps de beaucoup dériver…

 

Les conditions idéales de la veille n’étaient plus celles de ce matin-là et la liberté dans l’explo a été restreinte. Néanmoins, cette épave a du charme. Cette plongée, comme celle sur le Grec, imprime l’envie de revenir.

 

 

Retrouvez les images de cette escapade varoise dans l’album « Plongées varoises ».

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 14:30

 

La Gabinière : "îlot rond" dit Bon Omu ("Bon Homme"), au sol raboteux. Livre de la Mer, Piri Reis, 1521 (d’après : http://operabaroque.fr/Iles-d’Hyeres.htm)

 

De retour du Grec, nous avons fait relâche à Port Cros. Le minuscule port niché dans une petite anse sous les remparts de l’ancien fort du moulin était surtout occupé par des bateaux de clubs de plongée.

gabiniere port cros

Après le repas au menu unique pris dans l’unique restaurant-station de gonflage ouvert et plein à craquer de dizaines de plongeurs, nous avons eu un peu de temps pour digérer avant de repartir.

gabiniere port cros 1

Le site de l’après-midi est tout proche : l’îlot de la Gabinière. Ce rocher est l’un des sites les plus connus de Méditerranée. Situé dans le parc national de Port Cros, classé réserve naturelle, il est notamment célèbre pour ses mérous. Nous l’avons abordé côté est avec comme cheminement le contournement vers le nord et la calanque sombre pour gagner le point de rendez-vous.

Le relief est pentu. La visibilité n’est pas exceptionnelle si j’en crois ce que j’ai pu lire et voir sur ce spot avant cette première découverte. Et il faut composer avec le courant. Cette plongée peut rappeler celles que l’on fait dans la réserve de Banyuls : il faut plutôt palmer les yeux dans le bleu que collés à la roche d’aspect général relativement pelé. La promenade commence avec un banc de barracudas évoluant lentement à faible profondeur.

gabiniere barracudas

En marge, un original me permet de presque reproduire une photo faite il y a quelques années dans un océan lointain lors d’une situation un peu comparable.

gabiniere barracuda

Nous croiserons un autre banc plus loin, entre les mérous. Ceux-ci occupent l’espace : sur le fond et dans des anfractuosités, en pleine eau ou rasant l’herbier.

gabiniere merou 2

gabiniere merou

gabiniere merou 1

gabiniere merou 3

Plus distants, mais bien présents, les dentis incrémentent le nombre considérable de prédateurs dans le secteur. Il ne doit pas être facile d’habiter à cette adresse quand on est petit poisson…

gabiniere denti

Difficile pour une première visite de se concentrer également sur la vie fixée. Comme souvent dans la région, il faut descendre dans la zone des 25 m pour commencer à trouver une assez belle concentration de gorgones rouges.

gabiniere gorgones 1

gabiniere gorgones

Pour le reste, plus petit, plus discret, il faudra revenir…

 

Il n’y a pas à faire la fine bouche, les prédateurs sont bien là et en nombre. Une de mes premières impressions a été de penser quelque chose comme « poussez-vous les barracudas, on ne voit pas les dentis cachés par les mérous ! ». Néanmoins, cette ballade ne m’a pas paru exceptionnellement extraordinaire. Certes, il y a beaucoup plus en quantité que dans la réserve de Banyuls, mais doit-on mesurer la qualité d’un site à la masse de poisson présente ? Peut-être avais-je lu trop de récits et vu trop de photos de ce site ? Je crois aussi que le changement d’ambiance après l’atmosphère très prenante des épaves précédentes a joué un rôle. A méditer.

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 00:54

 

 

Grec. adjectif et nom (latin graecus). De Grèce. (dictionnaire Larousse)

 

Le ciel est dégagé. La météo s’est bien améliorée. La mer est calme. Plusieurs bateaux sont déjà sur zone. Le Donator est proche, mais nous allons voir le Sagona, dit le Grec.

Nous avons de la chance car le courant a oublié de se lever ce matin. La luminosité est meilleure que la veille et l’eau semble moins chargée. Il ne faut pas attendre très longtemps pour embrasser du regard l’épave posée sur 47 m.

grec chateau

A la différence du Togo ou d’autres épaves dont je parle plus souvent, les bossoirs sont nus, propres : ni gorgone, ni lambeau de filet.

grec bossoirs

Côté bâbord, les bossoirs sont tombés. Alors que je tente de cadrer un mérou posé là, Pierre-Franck a la même idée et braque son phare sur l’animal qui doit alors se sentir sous les feux de la rampe !

grec merou & bossoir

Le navire a pris une mine à l’avant du château. L’explosion a coupé le bateau en 2. Le Grec a perdu la tête…

grec cassure

En remontant en direction de la poupe, je constate que la coque est tapissée de gorgones qu’un petit mérou survole.

grec babord merou

Au-dessus, les coursives et nombre de cloisons du château sont bien conservées.

grec coursive

La poupe est très photogénique. La forme, les structures et la vie qui y règne créent un ensemble captivant. Dentis, gros banc de sars, nuée d’anthias, habillage de gorgones…

grec poupe & sars

grec poupe 0

grec poupe 1

Les angles de vue sont multiples : d’au-dessus à en dessous, quelle poupe !

grec poupe c

grec poupe b

grec poupe a

Quelle impression a t-on à côté du safran lorsqu’on lève la tête ?

grec poupe gouvernail

 

Jusqu’à présent, sauf en de très rares occasions, j’ai toujours voulu figer les épaves dans leurs couleurs de fond, dans ces bleus et ces verts qui nous entourent lors des visites et qui fabriquent nos émotions et nos souvenirs si particuliers. Parfois, j’ai cédé à la tentation du noir et blanc selon l’état d’esprit au moment de me souvenir. Mais cette fois, il fallait que je force un peu les choses pour que l’épave montre une autre face. Du camaïeu de bleus sont sorties les autres couleurs.

 

grec angle coursive

grec gorgones&anthias

grec gorgones&anthias 3

grec gorgones&anthias 2

grec gorgones&anthias 1

 

Trop courte, la plongée a été vraiment trop courte, comme souvent... Cette fois, les paliers se passent sans la visite de nombreuses méduses.

grec palier

 

Sous la lumière artificielle, le Grec m’a montré une autre face. Certes, je l’ai créée en voulant la révéler. Mais elle m’a impressionné.

Partager cet article
Repost0

Pages