Donator, oris, m. (dono), celui qui donne, donateur. (dictionnaire Gaffiot, 1934)
Pour la dernière soirée sur place, nous avons opté pour une luxueuse pizzeria. Je ne sais pas pourquoi nous avons été placés seuls dans une salle attenante, pourquoi nous avons mangé dans les supports métalliques de cuisson des pizzas ni pourquoi nous sommes sortis par la baie vitrée et non par l’entrée principale. Peut-être que nous faisions tache dans ce paysage où la pizza se vend 15 €, minimum. Ca ne se fait peut-être pas de jouer à table avec son téléphone portable et de lui faire faire le sabre laser, le revolver ou des bruits organiques qui ne sont déjà pas acceptables en vrai en société.
Pour moi, cette dernière soirée aura aussi été marquée par 2 trophées de chasse : mes 2 premiers moustiques tigres.
En route pour la dernière. Le trajet est le même que la veille.
La mer est pleine de bateaux, de parachutes et de plongeurs. Il y a du jus, beaucoup. Il faut être prêt. Il vaut mieux savoir avec qui on va descendre. Le courant est si fort qu’il est physique de se déhaler jusqu’à l’épave. De haut, le château rappelle celui du Grec.
L’eau est un peu chargée : à peine 3 jours sur place et me voilà difficile sur la visi… Le flanc bâbord nous offre un peu de calme, abrités du courant par la coque. La proximité géographique, le type de navire, l’époque, l’état de conservation, les gorgones : tout rassemble le Grec et le Donator.
Sauf peut-être une moindre densité de poissons sur ce dernier, mais des gorgones sur le bossoir.
Le courant ne nous laisse pas le choix, l’explo se fera côté bâbord ou à l’abri à l’intérieur. Le temps dont nous disposons suffira à la visite du château à la poupe. Les pièces et les coursives ont conservé leurs montants et certaines des cloisons.
Par endroits, la vue est un peu limitée par la faune fixée abondante.
Au bord château, la visi permet de voir les travées des cales ainsi que les restes du mât.
En descendant de 2 niveaux sur le pont arrière, je ne peux m’empêcher de penser à toute la partie interne de l’épave qui semble accessible mais que nous ne visiterons pas cette fois.
Le courant est à nouveau sensible. Il vaut mieux chercher refuge dans les cales pour aller jusqu’à la dunette.
L’ambiance au fond est très différente : espace vide de la colonisation exubérante de l’extérieur et pénombre.
Nous ressortons des cales pour monter sur la dunette. Les structures sont un peu plus abîmées, mais à nouveau très colonisées.
Un réduit gène le passage direct vers la poupe. Sa traversée serait possible, mais la densité des gorgones rend étroite la coursive.
Nous contournons sur bâbord.
Juste derrière le réduit subsiste une belle barre à roue.
Nous laissons là l’épave. La dernière vue sera celle de la dunette s’estompant lentement dans le bleu.
Nous sommes dans le courant, sans repère visuel dans le bleu, ne sentant plus la dérive. Nous allons avoir le temps de beaucoup dériver…
Les conditions idéales de la veille n’étaient plus celles de ce matin-là et la liberté dans l’explo a été restreinte. Néanmoins, cette épave a du charme. Cette plongée, comme celle sur le Grec, imprime l’envie de revenir.
Retrouvez les images de cette escapade varoise dans l’album « Plongées varoises ».