Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Homo palmus
  • : Histoires et photos autour de mes plongées en Roussillon et ailleurs
  • Contact

Recherche

Archives

25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 18:30

 

Le climat varie souvent en fonction de l’altitude, ce qui provoque un étagement de la végétation et des changements d’écosystèmes pour finir par les neiges éternelles qui blanchissent les plus hauts sommets. C’est presque pareil pour les épaves, sauf que les singes ne s’observent que sur le Bananier…

Le climat sur les épaves de la Côte Vermeille est très mystérieux. Quant à prédire la limite avec le brouillard ouaté, c’est carrément de la divination. Une nouvelle fois, nous avons pu en faire l’expérience sur le Saumur.

Le bout de balisage nous a guidés jusque sur le château et plus précisément sur un bossoir bâbord. Le sommet des structures émerge alors que les ponts sont masqués par la couverture blanche du brouillard.

 

saumur 150411 1


Elément emblématique de cette épave, la mitrailleuse, montée sur la tourelle bâbord du gaillard avant, se trouve approximativement à la même profondeur que le sommet du château. C’est donc confiant que j’emmène mon binôme vers la proue pour qu’il découvre le symbole encore mobile du Saumur. Nous passons la cassure et longeons les cales dans la brume épaisse. Nous remontons le long de la tourelle et finalement, même s’il est à peine moins dense, le brouillard nous enveloppe encore à cette altitude. Raté…

Selon l’habitude, je lui montre que l’arme tourne encore sur son axe. Mu par une sorte de réflexe remontant sans doute à l’enfance , il prend instinctivement une position explicite aux commandes de la mitrailleuse.

 

saumur 150411 2

saumur 150411 3


Quelques instants plus tard, nous faisons le chemin inverse pour regagner le château… Que nous retrouvons émergeant comme nous l’avions laissé.

 

saumur 150411 4

saumur 150411 6

saumur 150411 7


Le début de la remontée nous donne une vue générale de la partie émergée du château, entourée de brouillard.

 

saumur 150411 8

saumur 150411 9


D’une partie à l’autre de l’épave, à la même altitude, les conditions climatiques peuvent varier, rendant aléatoire la prédiction de la visi. On est encore loin d’un bulletin météo prédisant le climat selon l’altitude de visite des épaves…

Partager cet article
Repost0
20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 14:48

 

Oui, enfin, il a été possible d’aller voir. Les informations étaient imprécises et contradictoires, imprécises quant à la localisation, contradictoires sur les dimensions de la partie manquante et la position sur le fond. Selon les sources, la poupe se trouvait entre 200 et 300 m à l’arrière ou à l’avant de la partie principale. Elle était posée à plat ou plantée, la cassure vers la surface ou le fond.

 

En ce milieu d’après-midi, à une distance effectivement de quelques centaines de mètres de la partie que nous visitons habituellement, une silhouette très nette se découpe au sondeur sur le fond absolument plat. La cible ne paraît pas très grande, plus haute que large. C’est une première indication. Après un second passage, la gueuse est jetée.

 

La descente se fait dans un joli bleu, jusqu’à ce que nous apercevions la poupe émergeant à peine d’une nappe de brouillard.

 

arriere bananier 1

 

Les anthias sont nombreux à tourner autour de l’épave. Les spirographes, tout panache dehors, ne sont pas perturbés.

 

arriere bananier 2

arriere bananier 3

 

Les bittes d’amarrage permettent de repérer le côté du pont et l’inclinaison de l’ensemble.

 

arriere bananier 6

arriere bananier 7

 

Les nappes de brouillard passent les unes après les autres, assez rapidement pour changer l’ambiance de minute en minute. Il suffit de regarder les heures de prise des photos pour se rendre compte de la rapidité des variations de conditions.

Sous l’enchevêtrement de filets, les formes déjà tordues, pliées, brisées, sont masquées.

 

arriere bananier 8

arriere bananier 12

arriere bananier 13

 

Les filets, à grosses mailles, sont pour certains assez anciens puisque les alcyons encroûtants se sont développés sur ce support.

 

arriere bananier 9

 

La structure est fragile, fendue et ajourée par endroits.

 

arriere bananier 11

 

La poupe se trouve bien plantée, très inclinée, cassure en bas. Une forme massive se découpe.

 arriere bananier 4

 

C’est un canon qui doit être comparable à celui de la proue. Le mécanisme, protégé derrière le bouclier, est complètement empaqueté par les filets. Un gros flotteur de filet indique la verticale et donc l'inclinaison du canon.

 

arriere bananier 5

 

Le fût, légèrement dressé, dépasse de tout l’encroûtement des structures.

 

arriere bananier 10

 

Les conditions n’étaient pas idéales, mais elles auraient pu être bien pires ! La pièce manquante de ce cher Bananier s’est légèrement découverte, peut-être pour nous inciter à revenir la voir à nouveau afin d’en percer tous les mystères, progressivement, dans des ambiances éthérées où la profondeur brouille les repères et stimule l’imaginaire…

Partager cet article
Repost0
17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 14:04


Depuis combien de temps cette partie de l'un de nos terrains de jeux favoris était-elle manquante dans nos souvenirs subaquatiques ? L'Alice Robert, ce cargo cassé en deux après son torpillage, a perdu sa poupe il y a plus de 65 ans. Ce Bananier que nous visitons si régulièrement depuis des années était comme un puzzle à la pièce manquante, une histoire inachevée. Les informations sur la partie arrière du Bananier étaient contradictoires. Enfin, il a été possible d'aller voir ce qui a été si longtemps imaginé...


bananier arriere

Partager cet article
Repost0
12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 00:58

 

Nous les croisons durant les paliers. Souvent de petite taille, translucides, mélangés aux particules planctoniques, il faut être attentif pour les observer et très délicat pour ne pas les détruire au moindre geste incontrôlé. Car ces étranges organismes pouvant évoquer des créatures de science-fiction sont extrêmement fragiles. La transparence de ces animaux, leur finesse et leurs mouvements parmi le plancton dont ils se nourrissent sont autant de difficultés pour obtenir des photos acceptables.

 

Un fin ruban transparent ondule sous la surface. La ceinture de Vénus, Cestus veneris, a de quoi interpeller le plongeur. Un animal, ça ? Où sont les organes ? Difficile de trouver des repères anatomiques classiques chez les Cténophores, ces organismes qui piègent leurs proies planctoniques à l’aide de cellules collantes et de mucus.

Cestus veneris

 

Les bordures du ruban portent des rangées de cils permettant la nage. Au centre, une sorte de fuseau plus dense est bien visible. C’est là que se situe la bouche et 2 fins tentacules qui piègent les proies et les conduisent jusqu’à l’orifice buccal.

La ceinture de Vénus peut mesurer jusqu’à 1,5 m pour une épaisseur d’1 cm et se rencontre dans les mers et océans tempérés et tropicaux.

 

Dans la catégorie « créature de science-fiction », Leucothea multicornis est bien placée. Ce Cténophore de 15 à 25 cm a la morphologie d’un ballon de rugby portant 2 paires de tentacules et 2 grands lobes.

Leucothea multicornis

 

Il pêche à la fois à la traîne avec ses tentacules munis de colloblastes (cellules collantes) et au filet grâce à ses 2 lobes enduits de mucus qu’il peut agiter pendant sa nage lente pour récolter un maximum de plancton.

L’animal est recouvert de papilles qui pourraient avoir un rôle sensoriel.

Leucothea multicornis 1

 

Comme les autres Cténophores, le corps est bordé de 8 rangées de peignes formés de cils vibratiles qui assurent la mobilité.

Leucothea multicornis 2

 

Autre organisme planctonique étrange, Forskalia edwardsii n’a pourtant rien à voir avec les 2 espèces précédentes. Ce Cnidaire, proche parent des méduses, est en fait une colonie pouvant mesurer plusieurs mètres de long. Chaque individu comporte des polypes spécialisés (reproduction, alimentation).

Forskalia edwardsii

 

Comme pour les autres Cnidaires, qui s’y frotte s’y pique ! Ces colonies sont urticantes, donc il vaut mieux les laisser passer comme les autres méduses en évitant les filaments pêcheurs.

Forskalia edwardsii 1

 

Cnidaires pêchant au harpon venimeux et Cténophores pêchant à la glu, Dame Nature a inventé 2 systèmes pour réaliser la même fonction chez des animaux partageant le même écosystème et se nourrissant d’organismes planctoniques. Bien que phylogénétiquement répartis dans 2 phyla, ils sont néanmoins apparentés dans la grande classification des êtres vivants. Quant au plongeur, à lui de savoir faire la différence entre celui qui pique et celui qui casse au moindre geste malheureux, tout en profitant de la grâce de ces curieux visiteurs pendant des paliers.

Partager cet article
Repost0
9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 11:43

En avril, ne te découvre pas d’un fil. Depuis quelques jours, la météo est estivale, étonnamment estivale, anormalement estivale. Les odeurs ont changé, les plantes sont couvertes d’un vert encore tendre, les araignées et les insectes ont à nouveau colonisé mon balcon et, dans l’affreux supermarché du coin, le rayon raclette s’est subitement transformé en étal de spécialités d’outremer (avec musique d’ambiance tonitruante). C’est de saison, c’est la saison, celle où il faut traverser l’Atlantique vers des îles sous le soleil où la mer est bleue, les palmiers verts et les produits 30% plus chers qu’en métropole. Il y a ces îles où des touristes vont rôtir sur des plages de carte postale et boire des cocktails à base de rhum supposé local. Il y a ces autres îles où le touriste ne va pas, ou du moins pas sans une bonne raison comme une envie d’absence de choses telle la foule, entre autres. Il n’est pas question de chercher Robinson, non. Car on est quand même content de trouver un hébergement tranquille, un club de plongée sympa et des petits restos où la cuisine est plutôt artisanale (et où les coqs ne passent pas assez à la casserole). Ça ne sera pas pour cette année, mais ça n’empêche pas d’y penser. Alors, quand j’entre dans le labo et que je constate que mes bactéries se moquent complètement du ciel bleu et des températures inhabituelles, qu’elles continuent à se reproduire imperturbablement quelle que soit la saison, la météo, les magouilles de nos incompétents politiciens (oups, pléonasme), je me dis qu’elles, au moins, ne se plaindront pas du retour à la normale prévu demain avec la pluie, une température divisée par 2, du lait radioactif et du pétrole encore plus cher.

Il y aurait sûrement des choses à apprendre de la philosophie bactérienne… Pendant ce temps, je regarde ma combi étanche et je me dis qu’il peut bien pleuvoir et faire froid, en attendant l’été, je vais bientôt plonger…

 

 

Partager cet article
Repost0
31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 10:13

 

 

 

Il y a un peu plus de 2 ans et demi, je racontais l’histoire de la première plongée sur l’Amandine enfin trouvée (voir Il était une fois… ). Depuis, l’épave n’avait plus reçu notre visite. Un matin en ce début du mois de mars, alors que les conditions météo étaient idéales, Sylvain a eu envie de retourner sur le site. Nous voilà donc partis sur la mer d’un beau bleu et très calme.

 

amandine 060311 depart

 

Au milieu de nulle part, la gueuse est jetée. Le fond sablo-vaseux est uniformément plat et la visi est inconnue. Nous avons donc le risque de nous retrouver dans la touille comme la dernière fois. La descente commence et, 35 m plus bas, nous sommes sur le fond. La visi est correcte malgré la faible luminosité. Pas de trace de l’épave… Après quelques instants de recherche, une belle vérétille signale une extrémité de l’épave.

 

amandine 060311 approche

 

La situation a bien changé. L’épave s’est considérablement envasée. Il ne semble plus émerger qu’une longueur de coque sur le côté.

 

amandine tacauds coque

amandine 060311 spirographes 2

 

Dans leur majorité, les cavités qui abritaient les congres et les tacauds sont sous la vase. Les nombreux filets qui servaient de support aux belles comatules colorées sont également partiellement enfouis.

 

amandine tacauds filet

amandine tacauds et spirographes

 

Même les ascidies blanches ont disparu. Les spirographes sont encore là, en gros bouquets.

 

amandine 060311 spirographes 3

amandine 060311 spirographes

 

De même, les éponges qui étaient sur les parties les plus extérieures sont toujours visibles.

 

amandine eponge

 

Quant aux tacauds, ils sont encore présents. Mais au lieu de rester cachés sous les structures, ils tournent en banc autour de nous.

 

amandine francois

amandine francois tacauds

amandine 060311 tacauds

 

 

 

François, l’œil toujours attiré par les petites bêtes, m’indique un beau pagure se promenant sur l’édifice.

 

amandine pagure

 

Des petits coquillages en grande quantité sont amassés partout contre les planches. A l’autre extrémité des vestiges, une chaine part en ligne bien droite. Nous la suivons mais elle s’enfonce dans le substrat avant que nous ayons pu trouver l’ancre.

 

amandine chaine

 

A proximité se dresse une belle pennatule.

 

amandine pennatule

 

La plongée sur les fonds sablo-vaseux est particulière. Il est possible que bon nombre de plongeurs la dénigrent, pensant que l’absence de roche ou de relief est synonyme d’absence d’intérêt. Pourtant, il y a une foule de choses à observer dans cet environnement lunaire. Et ce n’est pas mon binôme du jour qui dira le contraire !

 

amandine palier

 

Quant à l’Amandine, l’évolution est peut-être transitoire selon les mouvements du substrat au gré des courants et de l’agitation. Il faudra retourner régulièrement pour suivre l’évolution. Au pire, si elle disparaît entièrement, elle sera préservée de la dégradation et constituera un site archéologique quand la Méditerranée se sera fermée et que ses eaux se seront évaporées. C’est pas pour demain, après demain peut-être…

Partager cet article
Repost0
26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 10:05

 

On laisse traîner vraiment n’importe quoi sous l’eau. Je doute que cet engin de terrassement ait été nettoyé afin d’éviter toute pollution locale. Cette pelle mécanique aurait été utilisée pour les travaux d’aménagement de l’émissaire évacuant les eaux sortant de la station d’épuration de Banyuls, selon ce qui est indiqué sur la page de Franck Gentili (link). Je ne sais pas si ces événements ont eu lieu avant la création de la réserve marine (1974) où se situe l’action.

Cela faisait des années que j’avais envie d’aller voir cette épave un peu insolite. François avait déjà repéré le site et comme il était motivé, il m’a emmené voir la bête.

Les récents travaux d’enrochement entre le labo et l’île Grosse (qui n’est plus une île depuis longtemps) ne facilitent plus la mise à l’eau. Il faut partir de plus loin sur la jetée. Ce jour-là, la mer est belle et l’opération n’est pas trop difficile.

 

pelleteuse 050311 francois

 

Rapidement, nous descendons dans des failles bien colonisées.

 

pelleteuse 050311 cereus pedunculatus

pelleteuse coryphelle

pelleteuse plumules

pelleteuse spirographe

 

L’ambiance doit être agréable en pleine saison.

François dirige les opérations et nous arrivons à un point de repère à partir duquel nous allons changer de trajectoire. C’est une grosse masse métallique qui doit être le reste d’une chaudière.

 

pelleteuse chaudiere

pelleteuse 050311 chaudiere 2

 

Il y aurait eu à cet endroit une épave ? Pas impossible vu les roches et la proximité du port de Banyuls. C’est un gros cylindre avec une excroissance. Sur une face, les tubulures sont bien concrétionnées mais néanmoins visibles.

 

pelleteuse 050311 chaudiere 1

 

Dans l’excroissance latérale, une petite ouverture laisse apercevoir le congre qui a élu domicile dans cet abri.

 

pelleteuse congre

 

Nous laissons la chaudière pour suivre une isobathe afin de ne pas rater la pelle mécanique. La visi n’est pas excellente, l’eau est laiteuse et il serait facile de passer à côté. D’ailleurs, nous passons à côté avant de faire demi-tour, de prospecter à nouveau et de trouver la Chose. Elle se fond assez bien dans le paysage et vu de loin, on pourrait penser qu’elle fait un honorable rocher. Le bras est couché sur le côté droit. Il manque toujours une dent au godet.

 

pelleteuse 050311 godet

pelleteuse 050311 godet 1

 

Le poste de commande est méconnaissable.

 

pelleteuse 050311 poste

 

La potence qui suspendait les câbles d’alimentation est toujours dressée.

 

pelleteuse commandes

pelleteuse 050311 francois fin

 

Les chenilles se fondent progressivement dans la masse encroûtée.

 

pelleteuse 050311 corps

 

L’incongruité de la Chose dans ce lieu disparaît lentement avec le temps. Comme toute épave, la pelle mécanique est absorbée, assimilée par son environnement.

 

pelleteuse 050311 arriere 1

pelleteuse 050311 arriere

 

Nous la quittons. Sur le retour, François déniche un poulpe qui essayait d’échapper à son regard aiguisé.

 

pelleteuse poulpe

 

Nous finissons le retour en surface le long des rochers de l’île Grosse. La mer est calme, il fait beau, l’air est doux. La sortie n’est pas trop acrobatique.

 

pelleteuse 050311 sortie

 

C’était une belle promenade très peu profonde sur un site insolite que j’avais envie de découvrir depuis longtemps. Il faudrait y retourner durant l’arrière saison lorsqu’il n’y a plus beaucoup de touristes mais que l’eau claire et chaude est pleine de poissons.

 

Merci à François pour ses photos

Partager cet article
Repost0
24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 00:00

 

Ça n’était pas la première observation. Précédemment, j’avais été trahi par la technologie et je n’avais pas pu immortaliser la situation. Mais cette fois, j’ai eu un support technique.

Au milieu de l’étal présentant un choix relatif d’une faible diversité majoritairement d’élevage, une grosse tête était posée. Devant, des clients, le regard attiré et après tout, c’était probablement l’objectif visé. Le spectacle était plus intéressant devant l’étal, tel ce père montrant la tête à son petit garçon puis gratouillant la gueule entrebâillée. Guili-guili le gros poisson au regard vide…

 

etal de poisson

 

On ne peut pas en vouloir à tout le monde de ne pas connaître les poissons, aussi emblématiques qu’ils puissent être parfois. Mais que penser du choix de décoration du rayon ? C’est sûr, des défenses d’éléphant ou une tête de gorille n’auraient pas fait le même effet sur ce rayon… Que les amateurs d’hippocampes se rassurent, ces étranges poissons sont trop petits pour attirer de loin le client…

Partager cet article
Repost0
20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 02:57

 

Durant des mois, pas une semaine ne s’était écoulée sans un mail me tenant informé de l’état de la mer, de sa température, de toutes ces choses étranges à identifier sur la base de photos prises le week-end. Moi, loin de la mer, devant mon agenda, je regardais d’éventuelles futures possibilités de retourner à l’eau. Depuis au moins 6 ans, ma trêve hivernale n’avait pas été si longue à supporter.

D’habitude, les plongées hivernales se faisaient du bord, tranquillement. Cette fois, la possibilité d’une épave avait été évoquée. La veille au soir, j’ai appris que c’était confirmé pour le lendemain matin, à 8h. Est-ce que ça n’allait pas être un peu rude comme reprise ?

Beau temps, mer calme. La neige rehausse la silhouette du Canigou sur fond de ciel bleu alors que le bateau prend la direction du Bananier.

 

bananier 050311 canigou

 

Sur zone, tout est calme. Le léger courant en surface ne perturbe pas la descente. Par contre, l’eau est chargée et la luminosité baisse fortement à mesure que nous descendons. Au fond, alors que nous arrivons sur le canon de proue, il fait très sombre. Le léger courant de surface est encore présent. J’avance sur les premiers mètres et j’aperçois une chose étrange :

 

bananier 050311 ambiance

 

J’imagine alors ce que pourrait penser un(e) plongeur(euse) un peu narcosé(e) si, dans sa mémoire ouatée, des images de films de science-fiction décidaient alors de revenir flotter à la surface de la mémoire embrouillée…

Rien de tout ça. C’est simplement Catherine, la vidéaste de la palanquée, qui s’approche avec les 2 phares fixés sur son caisson vidéo (link).

 

Nous passons la tourelle du canon tribord avant pour gagner le château.

 

bananier 050311 canon tribord

 

Je veux savoir ce qui a pu changer durant l’hiver depuis l’écroulement de novembre 2010. Le château s’est bien aplati, perdant ainsi presque la hauteur d’un niveau. Malgré la visite dangereuse, les ambiances y étaient mystérieuses et attirantes les jours de belle luminosité.

J’ai aussi des questions qui attendent des réponses suite à la comparaison des photos de l’Alice Robert au début des années 40 (voir Les couleurs du passé (suite) ). Derrière les coursives, je compte 2 bossoirs côté tribord, un encore debout et tourné vers l’extérieur et l’autre couché sur le pont.

 

bananier 050311 bossoir tribord

 

Je n’en ai pas vu d’autres, mais les conditions n’étaient pas idéales. Pour le moment, le mystère de la fixation de la seconde chaloupe côté tribord reste entier…

Sans éclairage, l’ambiance est au vert sombre et un bon éclairage révèle un peu les couleurs de la vie fixée, comme sur les restes de tuyauterie.

 

bananier 050311 arriere chateau

 

La promenade s’achève autour de la tourelle du double canon arrière.

 

bananier 050311 double canon

 

Lente remontée, paliers dans l’eau chargée où nous croisent des cnidaires et des cténaires, puis retour au soleil. L’eau est à 11°C et le thé chaud (avec du quatre-quarts pour récupérer quelques calories) est agréable.

C’était la première de 2011. Moins d’1h30 plus tard, je me réimmergeais avec plaisir accompagné de 2 volontaires pour une formation. Et l’après-midi… On verra ça plus tard…

Partager cet article
Repost0
7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 19:21

 

christian

 

C’est avec tristesse que nous avons appris la disparition de Christian Ide.

Impliqué dans les organisations fédérales française, belge et québécoise, il s’est beaucoup investi au sein de la CMAS et en a été le président au début des années 90. C’était un passionné du monde marin, de son fonctionnement et de la vie qui s’y développe. Son envie de transmettre au plongeur une vision intégrée de l’environnement dans lequel se pratique l’activité avait mené au développement du cours d’océanologie de la CMAS. Très curieux de l’univers dans lequel nous nous immergeons, sa grande culture d’océanologue ressortait sans cesse sous forme d’anecdotes ou de citations. Etant de bonne compagnie, c’était toujours avec plaisir que nous le retrouvions au club, tout en sachant que les discussions seraient nécessairement enrichissantes.

Nous perdons une présence, un passionné, un binôme. Nos pensées vont bien sûr à sa famille à laquelle nous adressons nos sincères condoléances et souhaitons beaucoup de courage pour surmonter cette épreuve.

Partager cet article
Repost0

Pages